Le pétrole recule presque sous les 69 dollars à New York

AWP

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Le retrait des USA de l’accord nucléaire iranien avait été anticipé. A Londres, le Brent clôture en baisse de 1,32 dollar à 74,85 dollars.

Les prix du pétrole ont terminé en baisse mardi, les investisseurs ayant déjà largement anticipé l’annonce par Donald Trump du retrait des Etats-Unis de l’accord nucléaire iranien.

A New York, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin, référence américaine du brut, a cédé 1,67 dollar pour clôturer à 69,06 dollars sur le New York Mercantile Exchange.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a terminé à 74,85 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 1,32 dollar par rapport à la clôture de lundi.

Ils avaient toutefois fortement progressé la veille, le WTI passant même au-dessus des 70 dollars pour la première fois depuis 2014, alors que le président américain avait indiqué qu’il annoncerait sa décision sur l’Iran mardi.

Donald Trump a confirmé mardi que les Etats-Unis se retiraient de l’accord emblématique conclu en 2015 par son prédécesseur démocrate Barack Obama et a annoncé le rétablissement de sanctions contre la République islamique.

Ces dernières avaient été levées en contrepartie de l’engagement pris par l’Iran de ne pas se doter de l’arme nucléaire. Mais le président américain a assuré avoir la «preuve» que le régime iranien a menti sur ses activités nucléaires.

Les cours de l’or noir, qui s’affichaient en nette baisse avant l’intervention de Donald Trump, se sont à peine redressés au fur et à mesure de son discours.

«Les investisseurs avaient déjà beaucoup fait grimper les prix à l’approche de cette décision et depuis hier soir, les rumeurs sur un retrait américain se multipliaient», justifie Matt Smith de ClipperData. «Le marché avait déjà pris en compte cette annonce», estime-t-il.

Par ailleurs, «il reste encore des interrogations sur la concrétisation des sanctions», note Mike Lynch de SEER. «S’agit-il de nouvelles sanctions, les entreprises européennes vont-elles être visées tout de suite? Quel sera le délai accordé? etc.», relève-t-il.

Parallèlement, «il existe de nombreuses incertitudes sur la réaction des autres pays», ajoute-t-il. «Par exemple, l’Arabie saoudite va-t-elle apporter son soutien à Trump en augmentant sa production au détriment de celle de l’Iran ou va-t-elle continuer de tenter de faire grimper les prix?»

«Il va falloir sans doute un peu de temps avant que les prix ne se stabilisent, le temps que les investisseurs étudient toutes les implications» de cette décision, conclut-il.

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