Le pétrole recule, le marché craint une asphyxie de l’économie

AWP

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Le Brent termine sur une perte de 1,29% à 81,59 dollars et le WTI finit sur une dépréciation de 1,22% à 75,72 dollars.

Les cours du pétrole ont fini en baisse jeudi, les opérateurs craignant toujours l’asphyxie de l’économie sous l’effet d’un resserrement monétaire trop appuyé, sans se préoccuper, pour l’instant, des fondamentaux du marché.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a abandonné 1,29%, pour clôturer à 81,59 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en avril, a lui cédé 1,22%, à 75,72 dollars.

Initialement, les cours sont partis dans le vert après la publication de données montrant une hausse plus élevée qu’attendu des nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis, laissant espérer un ralentissement du marché de l’emploi.

«Mais les gens sont toujours préoccupés par le rapport sur l’emploi» américain pour février attendu vendredi, dont la portée est jugée plus significative que les chiffres hebdomadaires, ce qui a poussé le marché à se retourner en fin de séance, a expliqué Phil Flynn, de Price Futures Group.

Un nombre de créations d’emplois plus élevé qu’anticipé témoignerait d’un marché du travail toujours tendu et conforterait la banque centrale américaine (Fed) dans sa volonté de pousser son durcissement monétaire beaucoup plus loin.

«En ce moment, le marché peut être orienté par des facteurs macroéconomiques» qui donnent des indications sur la trajectoire de l’économie, poursuit l’analyste.

Sur le plan de l’équilibre actuel entre offre et demande, «le tableau est plutôt favorable» à une montée des prix, selon lui, mais «à court terme, les opérateurs s’inquiètent toujours de la Fed», dont les investisseurs n’excluent plus qu’elle pousse son taux directeur jusqu’à 6% cette année et mette la demande sous pression.

«La tendance a été guidée par les commentaires offensifs du président (de la Fed Jerome) Powell lors de ses auditions parlementaires», mardi et mercredi, a abondé, dans une note, Daniel Ghali, de TD Securities.

Pour Phil Flynn, le printemps devrait permettre aux cours de sortir de la fourchette relativement étroite dans laquelle ils évoluent depuis le début de l’année, avec l’accélération attendue de la Chine et la fin de la période de maintenance des raffineries.

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