Le pétrole recule, freiné par la résilience de l’inflation

AWP

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Vers 11h20, le Brent perdait 0,48%, à 84,34 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain reculait de 0,47%, à 77,79 dollars.

Les prix du pétrole baissaient légèrement vendredi, freinés par l’inflation toujours résiliente en Europe et les attentes de hausse des taux directeurs en zone euro et aux Etats-Unis, malgré une reprise de l’économie chinoise.

Vers 10h20 GMT (11h20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai, perdait 0,48%, à 84,34 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, pour livraison en avril, reculait de 0,47%, à 77,79 dollars.

Les cours des deux références mondiales de l’or noir ne suivaient cependant pas une tendance claire, pris dans les vents contraires d’une reprise de l’économie chinoise et d’une résistance de l’inflation qui pourrait conduire à une remontée des taux directeurs des principales grandes banques centrales.

Le taux d’inflation annuel de la zone euro a reculé en février pour le quatrième mois de suite, à 8,5% sur un an, après 8,6% en janvier, selon Eurostat jeudi, mais moins que prévu en raison des tarifs élevés de l’alimentation.

Des chiffres qui renforcent donc les anticipations de remontée des taux d’intérêts en zone euro, souligne Stephen Brennock, analyste chez PVM Energy.

La présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde a d’ailleurs suggéré jeudi que les hausses de taux d’intérêt vont se poursuivre au-delà de mars pour juguler l’inflation.

Aux Etats-Unis, «les signes indiquant que le marché du travail américain reste solide ont exacerbé (les attentes) d’une augmentation plus rapide et plus importante des taux d’intérêt» de la Réserve fédérale américaine (Fed), explique M. Brennock.

Car si des indicateurs économiques plus résilients semblent être au premier abord une bonne nouvelle pour la demande de pétrole, les investisseurs y voient au contraire une plus grande marge de manoeuvre pour la Fed pour procéder à de nouvelles hausses des taux, qui pèseraient sur la croissance.

En d’autres termes, les attentes d’une nouvelle salve de remontée des taux exacerbent les craintes de récession mondiale, qui étoufferait alors la demande.

Ces facteurs de repli des cours du brut sont toutefois tempérés par de premiers signes d’une reprise post-covid de l’économie chinoise, rappelle Stephen Brennock, qui s’attend à ce que le pays importe «une quantité record de brut cette année».

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