Le pétrole chute, la Fed laisse poindre plus de resserrement des taux

AWP

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Vers 18h, le Brent décroche de 2,54% à 83,99 dollars et le WTI dégringole de 3,03% à 78,02 dollars.

Les prix du pétrole accéléraient leurs pertes après les commentaires du patron de la Fed Jerome Powell laissant attendre plus de resserrement de taux pour lutter contre l’inflation, ce qui pourrait peser sur la demande d’or noir.

Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai perdait 2,54%, à 83,99 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, pour livraison en avril, cédait 3,03%, à 78,02 dollars.

«La force du dollar américain pèse sur le secteur des matières premières, les prix du pétrole brut reculant dans la foulée des commentaires» de Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine (Fed) devant le Congrès des Etats-Unis, explique Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

La banque centrale américaine est prête à lancer une nouvelle offensive contre l’inflation persistante, M. Powell ayant averti mardi devant une commission du Sénat que l’institution pourrait accélérer de nouveau le rythme des hausses de taux et les renforcer plus que prévu.

Des attentes de politique monétaire plus stricte ont donné un nouvel élan au billet vert, et pèsent sur la demande de pétrole qui s’échange en dollar, le rendant moins attractif pour les acheteurs utilisant d’autres devises.

Une hausse des taux pourrait peser sur la première économie mondiale en renchérissant le coût du crédit pour les ménages et les entreprises, pesant sur l’activité et la consommation d’or noir.

Côté demande chinoise, «la hausse des prix de vente officiels du pétrole brut saoudien à l’Asie pour le mois d’avril» montre que l’Arabie Saoudite anticipe une augmentation de la consommation en Chine, explique Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.

Mais l’objectif de croissance chinoise «relativement tiède», fixé à 5% et annoncé dimanche a refroidi les espoirs des investisseurs quant à une reprise économique rapide de la Chine après la fin des restrictions sanitaires.

Cet objectif de croissance est en effet l’un des plus modestes depuis des décennies.

«Les discussions constructives entre l’Iran et l’AIEA ont également» pesé sur les cours, note Tamas Varga.

Car une issue positive des discussions sur le nucléaire iranien pourraient entraîner la levée d’une partie des sanctions américaines contre l’Iran et pourrait permettre le retour de ce pays à une pleine capacité d’exportation sur le marché du pétrole.

Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a indiqué à son retour d’un voyage à Téhéran ce week-end que la République islamique avait accepté de rebrancher les caméras de surveillance sur plusieurs sites nucléaires.

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