Le pétrole hésite, le gaz naturel remonte

AWP

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Vers 12h, le Brent fléchit de 0,19% à 94,47 dollars et le WTI lâche 0,22% à 88,18 dollars.

Les prix du pétrole hésitaient mercredi, pris dans les vents contraires d’un côté une offre qui se resserre avec les réductions de production de l’Opep+ et l’embargo de l’UE sur le brut russe, et de l’autre, des craintes autour de la demande, quand le gaz naturel remontait.

Vers 10H55 GMT (11H55 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier 2023, perdait 0,19% à 94,47 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en décembre, baissait de 0,22% à 88,18 dollars.

«L’offre subit le contrecoup des réductions de l’Opep+ et de l’interdiction imminente des importations de brut russe par l’UE», affirme Stephen Brennock, analyste chez PVM Energy.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) a réduit son objectif de production de deux millions de barils par jour pour novembre, quand en parallèle, l’entrée en vigueur de l’embargo de l’Union européenne sur le brut russe se rapproche.

En revanche, côté demande, l’analyste rappelle que «les principales agences de l’énergie ont revu à la baisse leurs projections de consommation dans un contexte de ralentissement de l’économie mondiale».

«Le spectre d’une récession mondiale plane sur le marché pétrolier et n’a pas encore été pleinement pris en compte», poursuit M. Brennock.

Le gaz naturel poursuivait quant à lui sa hausse, le contrat à terme du TTF néerlandais, référence en Europe, évoluant à 122,92 euros le mégawattheure (MWh).

«Même si les prix se sont nettement relâchés au cours des deux derniers mois, le marché européen du gaz naturel reste tendu», met en garde Ole Hvalbye, de chez Seb, affirmant que «le marché est aveuglé par des stocks complets» en Europe.

L’analyste rappelle que les températures actuelles, plus chaudes que la normale, permettent de réduire la consommation de gaz, notamment pour le chauffage, mais que le risque d’un hiver très froid est toujours présent en Europe.

«Les risques géopolitiques liés à la Russie sont maintenant plus élevés que jamais», poursuit-il, soulignant que Moscou vise «les infrastructures énergétiques ukrainiennes vitales avant l’hiver».

Lundi matin, des frappes russes massives contre des infrastructures ukrainiennes avaient coupé le courant à 350.000 foyers à Kiev, rétabli depuis.

Les frappes russes du mois dernier ont détruit environ un tiers des capacités électriques à l’approche de l’hiver, selon les autorités ukrainiennes, qui ne cessent d’exhorter les Ukrainiens à réduire leur consommation de l’énergie autant que possible.

Pour l’analyste, il existe toujours un «risque grave» que la Russie coupe l’approvisionnement énergétique restant vers l’Europe, en particulier à l’approche des mois les plus froids de l’année.

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