Le pétrole profite des risques géopolitiques et du statu quo de l’Opep+

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Le Brent termine sur une appréciation de 1,26% à 64,90 dollars et le WTI finit sur un gain de 1,56% à 61,84 dollars.

Les cours du pétrole ont avancé mercredi, poussés par les risques géopolitiques au Moyen-Orient et en Russie, entre deux réunions des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et de ses alliés (Opep+).

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, prenait juste 1,26% à 64,90 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, a gagné 1,56% à 61,84 dollars.

«Les informations de presse selon lesquelles le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, souhaiterait bombarder les infrastructures liées au programme nucléaire iranien ont suscité un certain optimisme sur le marché», assure auprès de l’AFP Robert Yawger, de Mizuho USA.

Les Etats-Unis ont mis en garde Tel-Aviv contre toute frappe sur l’Iran qui risquerait de faire dérailler les pourparlers sur le nucléaire.

Le président américain a assuré que les délicates discussions avec Téhéran étaient «très bonnes», alors que les deux pays viennent de boucler à Rome un cinquième cycle de pourparlers, sans trouver un accord mais en assurant être prêts à poursuivre le dialogue.

Les négociations patinent jusqu’ici en particulier sur la question de l’enrichissement d’uranium: les Etats-Unis demandent que l’Iran y renonce totalement, ce que Téhéran refuse jusqu’ici catégoriquement, en mettant en avant un droit à se doter de capacités nucléaires civiles.

Les cours de l’or noir sont aussi poussés par la possibilité d’un renforcement des sanctions américaines contre la Russie, qui pourrait intervenir dès cette semaine selon des informations de presse.

Donald Trump a une nouvelle fois laissé éclater mardi sa frustration envers Vladimir Poutine, l’accusant de «jouer avec le feu», après avoir estimé dimanche que le dirigeant russe était «devenu complètement fou».

Par ailleurs, «il y a la situation de l’Opep+», relève Robert Yawger.

Les ministres du cartel ont confirmé mercredi leur calendrier de production, ce qui a été reçu avec optimisme par les opérateurs dont certains s’attendaient à un nouveau retour de barils sur le marché, selon l’analyste.

Sans surprise, le groupe a décidé de «réaffirmer le niveau de production globale de pétrole brut» convenu jusqu’au 31 décembre 2026, a annoncé l’organisation dans son communiqué.

Cette décision laisse aux huit membres les plus audacieux, menés par Ryad et Moscou, le soin d’ouvrir davantage les vannes samedi, lorsqu’ils dévoileront leur plan pour juillet.

Les membres de ce petit groupe avaient décidé en 2023 de diminuer leur production quotidienne de 2,2 millions de barils, avant d’opter pour une réintroduction progressive.

Mais début avril, ils ont annoncé une accélération du rythme, un revirement qui a provoqué un déclin des cours de l’or noir.

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