Le pétrole perd du terrain, miné par la hausse des stocks de brut américain

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Le Brent termine sur une perte de 0,72% à 64,91 dollars et le WTI finit sur une dépréciation de 0,74% à 61,57 dollars.

Les cours du pétrole ont chuté mercredi, plombés par la hausse surprise des stocks de brut aux Etats-Unis, alors qu’ils avaient été soutenus en début de séance par les craintes d’une attaque israélienne sur des installations nucléaires iraniennes.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, a lâché 0,72% à 64,91 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, dont c’était le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, a perdu 0,74% à 61,57 dollars.

Les stocks commerciaux de pétrole aux Etats-Unis ont enregistré une hausse la semaine dernière, selon des informations publiées mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA).

«C’est ce qui a déclenché la baisse des prix» en séance mercredi, explique auprès de l’AFP Michael Lynch, de Strategic Energy & Economic Research.

Durant la semaine achevée le 16 mai, ces réserves ont augmenté de 1,3 million de barils, alors que les analystes s’attendaient au contraire à une baisse d’environ 1,1 million de barils, d’après la médiane d’un consensus établi par l’agence Bloomberg.

L’augmentation des réserves de pétrole américain est un facteur de baisse des prix car la demande anticipée d’or noir s’en trouve amoindrie.

Plus tôt dans la séance, les cours du pétrole évoluaient dans le vert, soutenus par une information de CNN, citant des fonctionnaires américains, selon laquelle Israël préparerait une éventuelle frappe sur les installations nucléaires iraniennes.

Une attaque de ce type «pourrait éventuellement affecter l’approvisionnement en pétrole dans la région», estime M. Lynch.

L’Iran était le neuvième producteur mondial de brut en 2023, selon l’EIA, et possède les troisièmes réserves prouvées derrière le Venezuela et l’Arabie saoudite.

Ces informations interviennent alors que des négociations sont en cours, sous la médiation d’Oman, entre l’Iran et les Etats-Unis depuis le 12 avril, visant à conclure un nouvel accord pour encadrer le programme nucléaire de Téhéran.

Le prochain cycle de pourparlers entre les Etats-Unis et l’Iran sur le programme nucléaire iranien se tiendra vendredi à Rome, a annoncé mercredi le chef de la diplomatie omanaise, médiateur dans les discussions entre les deux pays.

«Le marché est attentif non seulement à l’Iran, mais aussi à la possibilité d’une paix, ou du moins d’un cessez-le-feu, entre la Russie et l’Ukraine», remarque dans une note Phil Flynn, de The Price Futures Group.

Le Kremlin a démenti mercredi faire traîner les pourparlers sur le règlement du conflit en Ukraine, alors que Moscou et Kiev doivent présenter leurs conditions en vue d’un hypothétique cessez-le-feu, sur fond d’efforts diplomatiques sous l’égide de Washington.

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