Le pétrole en petite hausse, entre réserves stratégiques, offre russe et confinement en Chine

AWP

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Vers 11h30, le Brent prenait 1,00% à 101,59 dollars. Le WTI gagnait quant à lui 1,17% à 97,17 dollars.

Les prix du pétrole se reprenaient vendredi, après les pertes de la veille, pris en tenaille entre la libération de réserves stratégiques des pays consommateurs, la baisse de l’offre russe et l’effritement de la demande venant de Chine.

Vers 09h30 GMT (11h30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin prenait 1,00% à 101,59 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en mai gagnait quant à lui 1,17% à 97,17 dollars.

«Les prix du pétrole ont subi de nouvelles pressions» jeudi après-midi, commente Carsten Fritsch, de Commerzbank.

Si les deux références de l’or noir enregistrent une seconde perte hebdomadaire de suite, le Brent reste en hausse de plus de 30% depuis le début de l’année, et le WTI de près de 29%.

«La libération massive de pétrole des réserves d’urgence qui a été annoncée par les pays consommateurs devrait probablement soulager sensiblement la situation de l’offre», explique-t-il.

L’Agence internationale de l’énergie (AIE), hors Etats-Unis, a en effet promis de puiser 60 millions de barils dans leurs réserves d’urgence. Une annonce qui fait suite à l’engagement du président des Etats-Unis Joe Biden de libérer 180 millions de barils supplémentaires lors des prochains mois.

«Pourtant, malgré ces volumes sans précédent, des doutes subsistent quant à savoir si cet afflux d’offre permettra de combler le déficit en brut russe», tempère Stephen Brennock de PVM Energy.

«La Russie est contrainte de réduire sa production de pétrole en raison de la grève des acheteurs occidentaux», affirme Carsten Fritsch.

Selon lui, il s’agit de la baisse la plus prononcée de la production (500.000 barils par jour de moins que la moyenne de mars) depuis les réductions volontaires mises en oeuvre par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+) en mars 2020, pour faire face à la pandémie de Covid-19.

Le Parlement européen a réclamé dans une résolution adoptée jeudi l’imposition d’un embargo «total et immédiat» sur les importations «de pétrole, de charbon de combustible nucléaire et de gaz» russes.

Mais «les doutes sont également omniprésents quant à la capacité de l’Europe à se sevrer des approvisionnements énergétiques russes», souligne Stephen Brennock, le pétrole russe représentant 25% du total des importations européennes de pétrole et le gaz russe 45% du total.

«La prolongation du confinement à Shanghai par les autorités de la ville a sans aucun doute contribué à la chute des prix», poursuit Carsten Fritsch.

La quasi-totalité des 25 millions d’habitants de Shanghai ont été confinés samedi, au moment où la Chine affronte sa pire flambée épidémique depuis deux ans.

«Cela signifie que la métropole économique de 25 millions d’habitants, qui représente environ 4% de la demande chinoise de pétrole, est condamnée à rester au point mort», souligne-t-il.

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