Réserves stratégiques: le pétrole passe sous les 100 dollars le baril

AWP

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Vers 17h45, le Brent perd 2,29% à 98,73 dollars et le WTI abandonne 2,08% à 94,23 dollars.

Le prix du baril de Brent est passé jeudi sous la barre des 100 dollars, rejoignant le WTI américain, lesté par les promesses de libération de réserves stratégiques de pétrole, tandis que la Chine, premier importateur de brut, fait face à un regain d’épidémie de COVID-19.

Vers 15H45 GMT (17H45 à Paris), le Brent de la mer du Nord, référence de l’or noir en Europe, perdait 2,29% à 98,73 dollars le baril, quand le WTI américain baissait de 2,08% à 94,23 dollars le baril.

Le prix du baril de Brent n’était plus passé en dessous de la barre symbolique des 100 dollars depuis le 17 mars dernier.

Malgré une nouvelle série de sanctions imposées à la Russie, l’attention du marché reste portée sur la promesse des membres de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), hors Etats-Unis, de puiser 60 millions de barils dans leurs réserves d’urgence.

De quoi contribuer «à apaiser les inquiétudes en matière d’approvisionnement», explique Susannah Streeter, analyste pour Hargreaves Lansdown.

Cette promesse intervient une semaine après l’engagement du président des Etats-Unis Joe Biden de libérer 180 millions de barils supplémentaires lors des prochains mois.

Depuis l’annonce du président Biden, le WTI a perdu près de 6%, quand le Brent a dévissé d’environ 8%.

«Au vu de ces quantités, les inquiétudes antérieures concernant la pénurie d’approvisionnement ne sont plus justifiées, comme le montre également l’évolution des prix», commente Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.

Si ces initiatives ont provoqué une baisse significative des prix du pétrole, «elles ne devraient pas être en mesure de compenser le déficit russe attendu de 2,5 à 3 millions de baril par jour», prévient toutefois Tamas Varga.

En parallèle, «les confinements en Chine pourraient offrir un soulagement à court terme aux prix élevés si la consommation diminue dans ce pays et si davantage d’offre est libérée pour être utilisée ailleurs», ajoute Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

La quasi-totalité des 25 millions d’habitants de Shanghai ont été confinés samedi, au moment où la Chine affronte sa pire flambée épidémique depuis deux ans.

De quoi également lester les prix du pétrole, la Chine étant un important consommateur de brut et la demande en or noir pouvant ainsi en pâtir.

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