Le pétrole en pause, des sanctions européennes sur le charbon russe

AWP

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Vers 17h40, le Brent perd 0,46% à 107,03 dollars et le WTI gagne 0,51% à 102,75 dollars.

Les prix du pétrole hésitaient mardi, oscillant entre le rouge et le vert, alors que l’Union européenne discute de nouvelles sanctions contre Moscou, la Commission ayant proposé aux 27 d’arrêter leurs achats de charbon russe mais sans se prononcer sur l’or noir pour le moment.

Vers 15H40 GMT (17H40 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin perdait 0,46% à 107,03 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en mai grimpait quant à lui de 0,51% à 102,75 dollars.

La Commission européenne a proposé mardi aux 27 pays membres de l’UE de durcir les sanctions contre Moscou, en arrêtant leurs achats de charbon russe, qui représentent 45% des importations de l’UE, et en fermant les ports européens aux bateaux russes ou opérés par des Russes.

Ces discussions font suite à la découverte en Ukraine de massacres imputés aux forces russes près de Kiev, notamment à Boutcha.

«Nous travaillons sur des sanctions supplémentaires, notamment sur les importations de pétrole», a également affirmé Ursula von der Leyen.

Les propositions de Bruxelles doivent être discutées mercredi par les représentants des 27 pays membres avant une réunion lundi prochain des ministres européens des Affaires étrangères. Les sanctions requièrent l’unanimité.

Pour l’instant, le pétrole n’a pas été directement évoqué, même si cette hypothèse semble gagner du terrain.

Selon Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB, l’annonce américaine la semaine passée de puisement dans leurs réserves stratégiques de brut «peut être utilisée comme un outil pour mettre en oeuvre des sanctions pétrolières explicites comparables à l’égard de la Russie sans faire exploser le prix du pétrole».

Le président Joe Biden avait annoncé jeudi qu’il prélèverait pendant six mois un million de barils par jour dans les immenses réserves stratégiques de pétrole des États-Unis, du jamais-vu.

«Cela ouvre la possibilité de sanctions pétrolières explicites à l’encontre de la Russie, de l’ordre d’un million de barils par jour. (...) Les sanctions énergétiques sont donc de plus en plus probables», poursuit l’analyste.

«L’interdiction des importations d’énergie russe devrait faire la différence», estime Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote.

D’autant que même les nations européennes les plus dépendantes des exportations d’énergie russes envisagent ces sanctions. «La réceptivité de l’Europe (notamment de l’Allemagne) à s’abstenir d’importer du gaz russe a fait monter les enchères et devrait maintenir les prix de l’énergie soutenus», affirme Stephen Innes, analyste chez Spi Asset Management.

Les importations russes assurent à l’Europe 40% de ses besoins en gaz naturel et 30% pour le pétrole.

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