Les cours du pétrole ont terminé en berne mercredi, après des informations de presse selon lesquelles l’Opep+ pourrait davantage ouvrir les vannes, faisant craindre une surabondance de pétrole sur le marché.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, a perdu 1,17%, à 64,86 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en juillet, a lâché 0,88%, à 62,85 dollars.

«L’Arabie saoudite souhaite que l’Opep+ poursuive l’accélération de la hausse de l’offre de pétrole dans les mois à venir», a avancé l’agence Bloomberg, citant des sources proches du dossier.

Ryad, Moscou et six autres membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+), qui avaient commencé en avril à augmenter leur production de pétrole, ont annoncé samedi une nouvelle hausse en juillet de 411.000 barils supplémentaires par jour, comme en mai et juin.

Un ajout similaire est pour l’instant attendu pour le mois d’août par les analystes.

Une augmentation plus importante ferait baisser les cours du pétrole, ajoutant de l’offre à un marché qui s’inquiète au sujet de la croissance économique mondiale et des tensions commerciales.

Les nouveaux droits de douane sur l’acier et l’aluminium imposés par le président américain Donald Trump ont suscité mercredi une levée de bouclier des partenaires commerciaux des Etats-Unis, même si tous assurent poursuivre les négociations avec Washington afin de trouver une issue à ces tensions.

Par ailleurs, au Canada, la Saskatchewan et le Manitoba, deux provinces du centre du pays touchées par le pire début de saison des feux depuis des années en raison de la sécheresse, ont déclaré l’état d’urgence il y a quelques jours. Dans l’Alberta (ouest), des sites pétroliers ont dû être mis à l’arrêt.

«Actuellement, le Canada a suspendu la production d’environ 344.000 barils par jour (...), ce qui représente environ 7% de la production totale de pétrole brut du Canada», selon Phil Flynn, analyste de Price Futures group.

Aux Etats-Unis, les stocks commerciaux de pétrole ont enregistré un recul plus marqué qu’attendu la semaine dernière (-4,3 millions), selon des informations publiées mercredi par l’Agence américaine sur l’énergie (EIA).

Une baisse des stocks est de nature à faire monter les prix de l’or noir. Mais la publication de ces chiffres a quelque peu plombé les cours.

Les produits raffinés livrés sur le marché, donnée considérée comme un indicateur implicite de la demande, ont diminué de 3,53%, y compris concernant la catégorie essence (-12,58%).