Le pétrole dopé par une hausse de production de l’Opep+ plus modérée qu’attendu

AWP/AFP

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Après un bond de près de 5% en début d’après-midi, le WTI affiche encore une grimpée de 2,86% à 62,53 dollars vers 16h.

Les cours du pétrole grimpent lundi, le marché se montrant soulagé par une hausse de la production de l’Opep+ moins élevée que ce qui était redouté tout en surveillant les discussions sur le nucléaire iranien et le conflit en Ukraine.

Vers 14h05 GMT (16h05 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, prenait 2,82% à 64,55 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juillet, gagnait 2,86% à 62,53 dollars, après avoir brièvement touché 63,88 dollars, une hausse de plus de 5%.

Le marché pétrolier a le «sentiment que la décision de l’Opep+ aurait pu être pire», estime John Evans, analyste chez PVM.

Ryad, Moscou et six autres membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+), qui avaient commencé en avril à rouvrir les vannes du pétrole, ont annoncé samedi une nouvelle hausse de production en juillet.

Ils augmentent leurs quotas de 411'000 barils supplémentaires par jour, comme en mai et juin, soit trois fois plus que ce qui était initialement prévu dans leur plan de décembre.

Mais cette hausse était largement attendue par le marché et les cours de l’or noir étaient même tombés vendredi à cause de rumeurs de presse annonçant la possibilité d’une augmentation de la production supérieure à 411'000 barils par jour.

Derrière ces hausses, l’Arabie saoudite chercherait à faire chuter les cours pour mettre la pression sur les membres de l’Opep+ qui ne respectent pas leurs quotas, notamment le Kazakhstan.

Pendant le week-end, «l’Ukraine a frappé des bases aériennes loin de la frontière en Russie, rappelant les capacités de l’Ukraine et le risque d’approvisionnement en pétrole russe», pointent en outre les analystes de DNB Carnegie.

Le marché soupèse aussi la rencontre entre Russes et Ukrainiens lundi à Istanbul pour de nouvelles discussions directes sur l’issue de la guerre déclenchée par l’invasion russe en février 2022.

«La question clé est de savoir si les Etats-Unis décideront de durcir les sanctions contre la Russie», explique Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management.

«Une proposition du Sénat en faveur de mesures plus strictes bénéficie d’un large soutien bipartisan, mais Trump a jusqu’à présent refusé de la soutenir», souligne-t-il.

Par ailleurs, l’Iran a averti lundi qu’aucun accord ne serait possible dans les négociations sur son programme nucléaire si l’objectif était de le «priver de ses activités pacifiques», a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Abbas Araghchi.

Un accord permettrait l’éventuelle levée des sanctions et davantage d’exportations de pétrole de Téhéran. A l’inverse, sans accord, l’or noir iranien serait exposé à la stratégie de «pression maximale» de Donald Trump.

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