La prudence domine sur les marchés européens

AWP

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Francfort a clôturé à l’équilibre, tandis que Milan (-0,21%), Londres (-0,31%) et Paris (-0,34%) ont reculé légèrement. Madrid a cédé 1,70%. Zurich avance de 0,57%.

Les marchés européens ont évolué en baisse lundi, restant sur leurs gardes en attendant les résultats des débats autour d’un plan de soutien à l’économie aux Etats-Unis, tandis que la pandémie de Covid-19 reste très virulente dans le monde.

Francfort a clôturé à l’équilibre, tandis que Milan (-0,21%), Londres (-0,31%) et Paris (-0,34%) ont reculé légèrement. Madrid a cédé 1,70%. A Zurich, le SMI a gagné 0,57%.

Wall Street démarrait sur une note plus optimiste: à 18H45 (16H45 GMT), l’indice vedette Dow Jones Industrial Average gagnait 0,35%. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, montait de 0,99% et l’indice élargi S&P 500 s’appréciait de 0,42%.

«Les séances ont été ternes en Europe car il n’y avait pas de direction claire», estime David Madden, analyste de CMC Markets.

«Les tensions sino-américaines pèsent sur les marchés, et la pandémie joue un rôle dans le sentiment négatif général», continue M. Madden.

Aux Etats-Unis toutefois, les chiffres des nouvelles contaminations «sont en baisse, et le marché se contente de cela pour se stabiliser un peu», après les secousses de la semaine précédente, souligne auprès de l’AFP Philippe Cohen, gérant actions chez Kiplink Finance.

Le nombre de nouveaux cas positifs aux Etats-Unis a nettement ralenti dimanche à 55.187, soit son plus bas niveau depuis près de deux semaines dans le pays le plus touché au monde, qui compte près de 150.000 morts.

«Ce ne sont que des chiffres sur une journée, il en faudra plus» pour rassurer les marchés, nuance M. Cohen.

Le nombre de contaminations progresse en Chine continentale, en Inde et en Espagne. A Hong Kong, le port du masque sera obligatoire à compter de mercredi et les rassemblements publics de plus de deux personnes seront interdits.

Pression de la Fed sur le Congrès

La situation économique porte toujours les séquelles de la première vague de la pandémie et des confinements qui en ont résulté.

Parmi les nombreux événements, les investisseurs scrutent notamment les débats au Congrès américain autour d’un nouveau plan d’aide pour soutenir la première économie mondiale, confrontée aux conséquences économiques du Covid-19.

Le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin s’est dit optimiste dimanche sur Fox News quant à la capacité des parlementaires à trouver un consensus.

A l’inverse, «aucune annonce majeure n’est attendue» lors de la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) mardi et mercredi, selon Alexandre Baradez, responsable Analyses Marchés chez IG France.

Le panorama économique dressé par le président de la Fed Jerome Powell devrait encore être sombre, mais il devrait profiter de sa conférence de presse pour «appeler à un accord rapide» au Congrès, estiment les courtiers d’Aurel BGC.

Sur le marché de la dette, le climat peu propice au risque a fait encore baisser les taux d’intérêt à 10 ans allemands et français ainsi que, dans une moindre mesure, les taux italiens et espagnols.

Côté valeurs, le secteur des voyages a été sous pression en raison de la hausse des restrictions du fait de la pandémie, notamment au Royaume-Uni.

A Paris, le transport aérien a subi de sérieuses pertes: Air France- KLM s’est enfoncé de 4,97% à 3,79 euros et Airbus de 3,14% à 61,92 euros.

Le secteur aérien britannique a aussi souffert. Le groupe IAG (British Airways) a perdu 5,87% à 186,95 pence, EasyJet 7,95% à 542,20 pence et le voyagiste TUI, qui a suspendu ses voyages vers l’Espagne pour les Britanniques, 11,37% à 301,00 pence. Ryanair, coté à la Bourse de Dublin, a lâché 3,85% à 10,48 euros, après avoir annoncé être tombé dans le rouge pour le trimestre d’avril à juin.

En Allemagne, SAP a progressé de 2,70% à 139,30 euros. L’éditeur allemand de logiciels pour entreprises veut introduire en Bourse une part minoritaire de l’américain Qualtrics, spécialiste de «l’experience management», qu’il avait racheté en 2018 pour 8 milliards de dollars.

A Londres, les compagnies minières spécialisées dans l’or ont bénéficié du nouveau record de l’once à 1.945,72 dollars. Fresnillo a gagné 7,13% à 1.276,50 pence et Polymetal International 7,06% à 1.932,50 pence.

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