La Fed sans surprise - Flash boursier Bonhôte

Groupe Bonhôte

2 minutes de lecture

Les banques centrales conservent leur politique monétaire.

Lors de sa séance de la semaine passée, la Réserve fédérale américaine (Fed) a laissé son taux d’intérêt directeur inchangé dans la fourchette de 1.5 à 1.75%. Elle a ainsi répondu aux attentes du marché. Il n’y avait pratiquement pas de changement dans les motivations de sa décision, aucun ajustement de la réduction du bilan et pas de modification dans le communiqué de presse par rapport à la réunion précédente. Le chef de la Fed Jerome Powell suit toujours les mêmes objectifs qui sont le plein emploi, les prix stables et des taux d’intérêt modérés à long terme. Selon la Fed, le marché du travail et la performance économique poursuivent leur amélioration et le taux d’inflation approche l’objectif de 2%. Il n’y a donc aucune raison pour qu’elle s’écarte du chemin choisi.

Le rapport sur les créations d’emplois aux Etats-Unis pour le mois d’avril, publié vendredi dernier, n’a guère modifié le point de vue des investisseurs sur la direction des taux de la Fed. Pour l’année en cours, la banque centrale prévoit trois autres hausses de taux de 25 points de base. Les chiffres de salaires plus faibles compensent le taux de chômage plus bas depuis 18 ans. Cela dissipe la crainte d’une hausse trop rapide et est bien accueilli par le marché qui considère comme acquise la prochaine hausse de taux en juin.

En Europe, étant donné la bonne situation économique, ni la Banque centrale européenne ni la Banque Nationale Suisse ne sont prêtes à revenir à la normale et continuent à poursuivre leur politique monétaire expansionniste pour le moment.

Les principaux indices des actions américaines ont légèrement baissé sur la semaine passée malgré l’absence d’un catalyseur clair derrière ce mouvement. La sous-performance a été portée par les secteurs télécoms et financiers. Les annonces de résultats des sociétés ont continué d’être positives, mais n’ont pas suffi pour une poursuite de l’appréciation des indices. En revanche, la situation est différente en Europe et en Suisse. En effet, les indices principaux ont pu profiter de leurs monnaies plus faibles.

Les marchés mondiaux attendent le 12 mai, date fixée par le président Trump pour savoir s’il souhaite maintenir l’accord sur le nucléaire iranien ou réimposer des sanctions sur la nation du golfe Persique.

L'essentiel en bref

Titres sous la loupe

Roche (ISIN: CH0012032048, prix: 225,80 francs)

Le laboratoire pharmaceutique bâlois a publié ses ventes sur le premier trimestre. Elles affichent une progression de 5% par rapport à l’année passée, à 13,6 milliards de francs. La division de laboratoire a contribué à raison de 77% des ventes, contre 23% pour la division «Diagnostics».

Roche fait l’objet de critiques et de craintes de la part des investisseurs concernant l’érosion des revenus provoquée par l’arrivée des biosimilaires. Ces biosimilaires sont des alternatives qui arrivent sur le marché suite à l’expiration des brevets, qui sont proposées à moindre prix et qui concurrencent les produits originaux.

Même si nous estimons qu’une partie des revenus des quatre médicaments-phare est menacée à horizon 2022, le pipeline de nouveaux produits est sous-estimé par le marché et pourrait reprendre le flambeau pour maintenir une croissance positive. Au niveau du bénéfice, Roche pourra maintenir ses marges à condition d’alléger sa structure de coûts. D’autres grandes Pharmas ont réussi à le faire par le passé (Bristol-Myers, Merck) dans des conditions similaires.

Le titre se paie 13 fois les bénéfices 2019, un niveau de valorisation rarement vu lors des 25 dernières années.

Achat, objectif: 270 francs

Boeing (ISIN: US5949181045, prix: 334,40 dollars)

Le marché de l’aéronautique est en pleine expansion, avec une forte demande d’avions cargos et pour la défense. Boeing prévoit une croissance entre 4 et 5% pour le secteur en 2018.

Un des plus gros risques pour Boeing est la montée du protectionnisme. La compagnie a en effet une chaîne de production globale et la mise en place de droits de douane supplémentaires sur les importations de composants renchérit ses coûts. La majorité des avions finis est exportée, ce qui rend l’avionneur d’autant plus vulnérable.

Boeing est le plus grand exportateur américain. La société a fabriqué plus de 50% des jets commerciaux actuellement en fonction en Chine. Malgré les tensions commerciales, elle reste relativement confiante et prévoit d’y fournir près de 7’000 avions sur la prochaine décennie.

Avec l’acquisition de KLX, l’un des principaux fournisseurs de pièces détachées pour l’industrie aéronautique, pour 3,2 milliards de dollars, Boeing poursuit le développement de son activité de services et entend renforcer sa productivité et sa compétitivité sur un marché mondial porteur.

Achat, objectif: 400 dollars

A lire aussi...