La chronique des marchés de Vontobel au 28 février

Jean Frédéric Nussbaumer, Vontobel

2 minutes de lecture

Nasdaq +0,07%, SPX -0,05%, Dow -0,28%, Russell +0,23%, SOX -1,22%, Eurostoxx -0,20%, SMI -0,52%.

 

Wall-Street clôture en léger recul, quelque peu inquiète en début de séance au sujet des négociations sur le commerce après que le représentant américain au commerce, Robert Lighthizer, ait déclaré que les Etats-Unis et la Chine sont encore loin d’un accord. Cela dit, les indices pataugent une heure durant pour entamer ensuite un rebond et terminer la séance quasiment au plus haut du jour. On assiste donc à des chasses aux bonnes affaires. Le Dow Jones se pose juste en-dessous des 26'000 points à la cloche alors que l’indice S&P500 (SPX) attend son heure à quelques encablures des 2800 points. La volatilité perd un peu de terrain, l’indice VIX en recul de 3% à 14,70, le rendement de l’emprunt US à 10 ans est stable, à 2,67%,  mais il faut noter que la courbe des taux se pentifie et détend l’atmosphère, le marché obligataire nous indiquant ainsi que le spectre de la récession s’éloigne. Le secteur bancaire en profite alors que les actions de compagnies aériennes souffrent de la bonne tenue de l’or noir, le WTI Light Crude à 56,78 dollars le baril ce matin. Les inventaires hebdomadaires du département de l’énergie sont passés par là, ils sont ressortis nettement en-dessous des attentes. Le secteur de la vente au détail continue de digérer les résultats de sociétés le concernant et cela se passe bien (BBY +14,1%, ODP +9,5%, TJX +3,7%, LOW +2,5%). Le dollar fait du surplace, le dollar index DXY à 96,15 et l’or revient à 1321 dollars par once.

Les dossiers «annexes» de type Brexit, Pakistan/Inde et la rencontre entre Donald Trump / Kim Jong Un ne semblent pas affecter les marchés. Bien sûr la livre sterling évolue, vers le haut, mais pour le reste on observe ces dossiers avec calme. Ce matin le sommet entre les présidents nord-coréen et américain se termine plus tôt que prévu, Donald Trump indiquant que les discussions se sont interrompues lorsque le sujet des sanctions a été abordé.

Au Japon, les indices Nikkei et Topix clôturent en baisse de 0,79%, rattrapés eux aussi par les craintes sur le commerce. La tendance et également pénalisée par la publication du plus fort déclin de la production industrielle en janvier depuis un an, un nouveau signe alarmant de l'impact du conflit commercial entre les Etats-Unis et la Chine sur l'activité de l'économie japonaise. A l'approche de la clôture, les Bourses chinoises sont également mal orientées: le CSI des grandes capitalisations perd 0,25% et l'indice composite de la Bourse de Shanghai cède 0,4%. Là encore un indicateur inférieur aux attentes a joué sur la tendance: l'activité dans le secteur manufacturier s'est contractée en février à un plus bas en trois ans.

Les futures européens traitent en léger recul ce matin de dernier jour du mois. L'Europe devrait rester animée par de nouvelles publications de résultats, dont ceux à Paris de Carrefour, Engie ou Dassault Aviation. En dehors de la saison des comptes d'entreprises, la montée à 14% de la participation l'Etat néerlandais au capital d'AIR FRANCE-KLM, soit pratiquement au niveau de celle de l'Etat français, pourrait à nouveau faire réagir le titre, qui a déjà perdu plus de 11% hier.

Le géant de la grande distribution Carrefour revoit plusieurs objectifs de son plan de transformation 'Carrefour 2022', dont celui portant sur les économies, désormais attendues à 2,8 milliards d'euros en année pleine à horizon 2020, contre un objectif initial de 2 milliards d'euros. Adecco a connu un quatrième trimestre compliqué, en termes de croissance et de rentabilité. Le groupe zurichois a déçu dans ces domaines. Le dernier partiel a laissé une trace sur le bénéfice net annuel, qui s'est étiolé de 42% sur un an à 458 millions d'euros (520,1 millions de francs suisses). Conséquence notamment des charges liées à la reprise de GE Industrial Solutions (GEIS), ABB a vu sa rentabilité chuter au quatrième trimestre 2018. Malgré des ventes et des commandes en hausse, le géant zurichois de l'électrotechnique a vu son bénéfice net baisser en un an de 19% à 317 millions de dollars. L'année 2018 aura été faste pour le groupe Emmi. Le transformateur de produits laitiers lucernois a vu son bénéfice bondir de près de moitié (+44,4%) à 233,3 millions de francs suisses, dopé par la vente d'une participation minoritaire. Ajusté de cet effet unique, le résultat n'en a pas moins progressé de 8,6% à 175,5 millions.

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