Wall-Street est taclée par Donald Trump, qui annonce qu’il va taxer les importations d’acier et d’aluminium à raison de 25% pour le premier et 10% pour le second. L’objectif officiel est de préserver les emplois américains mais on comprend bien que la Chine est visée. Cela dit Monsieur Trump devrait se renseigner, Pékin n’est que le 11e exportateur d’acier vers les Etats-Unis. Cela dit le marché n’apprécie pas du tout ces déclarations et chute assez lourdement, le seul secteur célébrant la nouvelle étant celui de… l’acier, qui s’adjuge 3.6%. La volatilité poursuit son rebond, l’indice VIX revenant jusqu’à 25 pour clôturer à 22.47. Et ce n’est pas qu’à Wall-Street que l’on désapprouve les propos du président des Etats-Unis. Le ministre du commerce canadien parle de mesures inacceptables alors que le porte-parole de l’Union Européenne prévient que Bruxelles réagira fermement et mettra en place des contre-mesures le cas échéant. La bonne nouvelle, occultée pour l’instant par les déclarations de Trump, vient des rendements obligataires qui baissent quelque peu, le 10 ans US à 2.81% ce matin. Le dollar quant à lui en souffre, la paire euro/dollar à 1.2275 ce matin. Sur la partie des matières premières, le pétrole baisse à 60.8 dollars le baril tandis que l’or reste dans les niveaux de 1318 dollars l’once.

Voyons si Donald Trump passe à l’action et gardons en tête les élections législatives en Italie qui se dérouleront ce dimanche. La baisse des taux obligataires est une bonne nouvelle, le marché va se concentrer à nouveau dessus lorsque cette affaire de taxes sera résolue.

Quoi qu’il en soit, les bourses mondiales sont à la peine ce matin, l’Europe abandonnant 1% en moyenne. Les ventes au détail en Allemagne au mois de janvier sont sorties, elles sont mauvaises mais personne n’y prête attention, pour le moment. Nous suivrons l’indice de sentiment du Michigan cet après-midi et le comportement des places financière asiatiques dans la nuit de dimanche à lundi, la pression générée par les propos de Donald Trump y est forte, notamment au Japon dont l’économie dépend beaucoup des exportations. Des sociétés comme Toyota sont en première ligne dans cette affaire. La Corée du Sud est aussi concernée, elle est un des principaux exportateurs d’acier vers les Etats-Unis.