Le moins que l’on puisse dire est que Wall-Street rate sa fin de mois. C’est une fort vilaine clôture à laquelle nous assistons hier soir, l’indice S&P500 (SPX) accélérant fortement vers le sud dans la dernière heure de trading. C’est le marché des futures qui sonne la charge en toute fin de séance avec 7 milliards de dollars à la vente en seulement 5 minutes, c’est agressif. Ce qui est gênant, c’est que la bourse baisse alors que les taux d’intérêts obligataires reculent légèrement, ça ce n’était pas prévu dans le scénario. Le rendement du 10 ans US traite à 2,85% ce matin. Février aura été un mauvais mois pour le SPX qui abandonne 3,9% en route après avoir réalisé 10 mois consécutifs de hausse. Au registre des secteurs, l’énergie passe un sale quart d’heure après la publication des inventaires hebdomadaires, qui provoquent un repli prononcé du pétrole (WTI Light Crude à 61,73$ le baril). Les minières reculent, effrayées par la statistique décevante des directeurs d’achats (PMIs) en Chine, voyons ce qu’elles feront aujourd’hui car un rapport contradictoire est sorti à ce sujet cette nuit. Les titres de constructeurs immobiliers souffrent des vilaines statistiques de ventes à venir de maisons. Une lueur positive dans ce marasme ambiant, les actions de vêtements apprécient les bons résultats de TJX Inc, qui bondit de 7% suite à ses résultats.

Dans ce contexte, le VIX ne se fait pas prier pour bondir, la volatilité du SPX revenant tout près de 20. Au registre des monnaies, le dollar reste fort, le dollar index DXY à 90,60, alors que la paire euro/dollar teste les 1,22 en ce moment. Sur la partie euro/suisse, le niveau de 1,15 semble tenir, la paire à 1,1540 actuellement.

Ce matin en Europe, les indices ouvrent en légère baisse, échaudés par Wall-Street et l’Asie, qui fait également grise mine. AB Inbev et Peugeot publient de solides résultats alors qu’Endesa est upgradée par Ahorro à Acheter. Nestlé et Roche sont recherchées ce matin et retrouvent leur rôle de valeurs refuges. Temenos est intéressante aussi dans les niveaux actuels. Carrefour chute de 7% après ses résultats.

La journée sera pavée de nombreuses statistiques économiques avec notamment les demandes hebdomadaires d’allocations chômage et les revenus/dépenses des ménages aux Etats-Unis, les PMIs de chaque côté de l’Atlantique et le patron de la Fed, Jay Powell, qui se prêtera à nouveau au délicat exercice de l’oral, à suivre de près.