La chronique des marchés de Vontobel au 13 mars

Jean Frédéric Nussbaumer, Vontobel

2 minutes de lecture

Nasdaq +0,36%, SPX -0,13%, Dow -0,62%, Russell +0,25%, SOX +1,03%, Eurostoxx +0,26%, SMI +0,44%.

Wall-Street consolide, laissant la vedette aux valeurs technologiques. L’indice S&P500 (SPX) termine sa journée légèrement dans le rouge alors que le Nasdaq 100 (NDX) carbure comme rarement et réalise une septième séance consécutive dans le vert. Le NDX réalise un véritable «break out», une cassure à la hausse, emporté par les TMT (Technologie, Media et Télécommunications), elles-mêmes bien aidées par une note positive de Nomura sur Micron (MU). Le secteur est également porté par l’activité de fusions&acquisitions (M&A), dans le marché on parle d’Intel pour Broadcom (voir plus bas, les tribulations de Broadcom et Qualcomm). Les FAANGs (Facebook, Apple, Amazon, Neftlix, Google) se portent fort bien hier, à l’exception notable de Netflix cela dit, qui se prend les pieds dans le tapis après un tweet de Citron Research (société spécialisée dans la vente à découvert) s’inquiétant de la capacité de Netflix à maintenir ses investissements dans le contenu, sur le long terme. Citron est en forme et souligne aussi qu’il se passe des «choses étranges» chez Netflix, une référence à une des séries phares de la firme: Stranger Things. Netflix est une cible pour les Citrons de service, le titre est monté de 35%, rien qu’après la correction de février. En même temps on l’a dit, Citron est une entreprise qui vend à découvert, on peut donc les soupçonner de «talk their books» soit d’avoir vendu des actions Netflix sans les posséder et de publier une déclaration tapageuse afin de racheter plus bas. En parallèle à l’offensive de Citron, Apple, pressentie pour faire une offre sur Netflix, annonce ne pas en avoir l’intention et préférer développer son propre contenu.

La volatilité reprend du poil de la bête, l’indice VIX en hausse de 7,8% à 15,72. Le Dollar Index DXY reste ancré à 90, la paire euro/dollar à 1,2321 et l’euro suisse à 1,1687, les monnaies sont décidément très calmes en ce début de semaine. Le pétrole (WTI Light Crude) baisse quelque peu, à 61,18$ le baril et l’or traite à 1318$ l’once. Sur la partie des taux d’intérêts, le rendement du 10 ans US baisse à 2,87% et pénalise les actions de valeurs bancaires.

Revenons à Broadcom, qui souhaite racheter Qualcomm. Donald Trump annonce qu’il bloque le deal pour des raisons de sécurité nationale. Broadcom a son siège à Singapour et envisageait de le déplacer aux Etats-Unis en avril, il semble que cela ne sera pas le cas. «Singapour, c’est tout près de la Chine, c’est donc la Chine» a dû se dire le président des Etats-Unis…Du coup Qualcomm se retrouve bien seule car on a peine à imaginer qu’un chevalier blanc apparaisse et se substitue à Broadcom. Dans le marché après bourse, Broadcom abandonne 1,8% alors que Qualcomm perd 4,5%. La décision de Donald Trump pourrait mettre du plomb dans l’aile de l’activité de fusions et acquisitions aux Etats-Unis.

On parle un peu de la Réserve Fédérale, le gouverneur de la Fed de Boston, Eric Rosengren, indiquant que les tarifs imposés par Donald Trump auront un impact minimal sur l’économie. Monsieur Rosengren voit l’inflation à 2% pour le reste de l’année. A ce sujet, on suivra attentivement la statistique des prix à la consommation aux Etats-Unis cet après-midi à 13h30, heure de Genève.

Ce matin en Suisse, Geberit publie de bons résultats, notamment grâce au bon développement de ses marges au 4ème trimestre. Le dividende est augmenté de 4% et notre analyste confirme sa recommandation d’achat sur le titre. L’action Geberit en hausse de 1,2%. Galenica rapporte également de bons résultats, l’action en hausse de 1,1%. Huber & Suhner recule de plus de 2% après des résultats mitigés.

Les bourses européennes démarrent leur journée dans le calme et en légère hausse, tout le monde sur le pont à 13h30 pour les chiffres de l’inflation. Cette semaine nous aurons droit aussi notamment à la décision des banques centrales de Norvège et de Suisse sur les taux d’intérêts, la production industrielle et les ventes au détail aux Etats-Unis ainsi que l’inflation en zone Euro.

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