Fin de semestre en berne pour les marchés européens

AWP

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De Paris (-0,91%) à Francfort (-1,02%) en passant par Londres (-0,71%) et Milan (-1,01%), les principales places boursières ont terminé dans le rouge. A Zurich, le SMI a perdu 0,71%.

Les Bourses européennes ont déchanté mercredi pour la dernière séance du semestre, tandis que Wall Street résistait, dans un marché surveillant le variant Delta et spéculant sur les prochaines évolutions de la politique monétaire en amont du rapport sur l’emploi américain.

De Paris (-0,91%) à Francfort (-1,02%) en passant par Londres (-0,71%) et Milan (-1,01%), les principales places boursières européennes ont terminé dans le rouge. A Zurich, le SMI a perdu 0,71%.

De son côté, après un démarrage stable au lendemain de nouveaux records pour le Nasdaq et le S&P 500, Wall Street se maintenait: vers 16H20 GMT, le Dow Jones prenait 0,43% et le S&P 500 grappillait 0,07% tandis que le Nasdaq cédait 0,07%.

«Nous avons des records qui continuent d’être battus aux Etats-Unis, ce qui montre à quel point ces marchés sont résilients et ont la capacité de poursuivre leur progression», observe auprès de l’AFP Andrea Tuéni, analyste chez Saxo Banque.

«Sur les marchés européens, et notamment sur le CAC 40, ça a été un peu plus timide depuis le début de la semaine» mais «on va a priori enregistrer un 5e mois de hausse d’affilée», poursuit-il.

«Les acteurs du marché spéculent actuellement beaucoup sur la suite de la politique monétaire et en particulier des taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE)», note Andreas Lipkow, analyste chez Comdirect.

Sur le plan macroéconomique, le taux d’inflation annuel en zone euro s’est légèrement replié en juin, à 1,9%, après avoir atteint en mai 2%, limite haute de l’objectif de la BCE.

Aux Etats-Unis, les créations d’emplois dans le secteur privé ont fortement baissé en juin, quoique moins qu’attendu, selon l’enquête ADP, souvent considérée comme un prélude au très attendu rapport mensuel sur l’emploi américain de vendredi.

Les données sur le marché du travail aux Etats-Unis sont en effet décisives pour la Réserve fédérale américaine (Fed), qui ne cesse de répéter qu’elle attendra le retour au plein emploi avant de réduire un tant soit peu son soutien à l’économie. 

De leur côté, les promesses de ventes de logements ont nettement rebondi en mai aux Etats-Unis tandis que l’activité manufacturière de la région de Chicago a ralenti plus que prévu en juin.

La propagation du variant Delta du Covid-19 inquiétait également les investisseurs car cette flambée épidémique, qui commence à se traduire par de nouvelles mesures de restrictions dans certaines régions, pourrait compromettre la reprise estivale.

Sur le marché obligataire, les taux d’emprunt se sont repliés en zone euro. Ils baissaient également aux Etats-Unis, où le bon du Trésor à dix ans refluait autour de 1,44%. 

L’industrie du voyage sous le coup du variant Delta 

Le transport aérien est resté handicapé par la flambée des contaminations dues au variant Delta: à Paris, Air France-KLM a perdu 1,33% à 4,07 euros tandis qu’ADP s’est enfoncé de 2,53% à 109,85 euros. A Francfort, Fraport a reculé de 2,31% à 57,46 euros.

Bons résultats pour Dixons Carphone 

Le groupe d’électronique a profité (+5,94% à 130,20 pence) de ventes annuelles en hausse de 1%, tirées par une forte progression des ventes en ligne d’équipements électroniques.

L’automobile souffre 

Les valeurs automobiles ont dans l’ensemble été délaissées par les investisseurs inquiets des effets du variant Delta pour la conjoncture.

Outre-Rhin, Daimler (-1,28% à 75,30 euros), BMW (-2,14% à 89,31 euros) et Continental (-2,87% à 123,98 euros) ont perdu du terrain. A Paris, Valeo a plongé de 4,59% à 25,37 euros, Plastic Omnium de 3,37% à 26,34 euros tandis que Renault a reculé de 2,85% à 34,09 euros et Stellantis de 1,47% à 16,54 euros.

Le pétrole carbure avant l’Opep 

Les prix du pétrole progressaient à la veille du sommet de l’Opep+, portés par une demande toujours solide et la perspective de voir diminuer les stocks de brut aux Etats-Unis.

Vers 16H20 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août, dont c’est le dernier jour de cotation, valait 74,77 dollars à Londres, en hausse de 0,66% par rapport à la clôture de la veille.

A New York, le baril de WTI pour le même mois gagnait 0,78%, à 73,55 dollars.

L’euro se repliait (-0,38%) face au billet vert, à 1,1852 dollar. 

Le bitcoin reculait de 4,91%, autour de 34.310 dollars.

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