Marchés européens sur la défensive en raison de l’inflation et du variant Delta

AWP

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Paris a fini en net recul (-0,98%), tout comme Londres (-0,88%) et Milan (-1,11%). Madrid a été le plus durement touché (-1,99%).

Les marchés européens ont déchanté lundi, soudainement rattrapés par les craintes entourant la propagation rapide du variant Delta, qui pourrait compromettre la saison estivale en pleine réouverture des économies.

La Bourse de Paris a fini en net recul (-0,98%), tout comme Londres (-0,88%) et Milan (-1,11%). La Bourse de Madrid a été la plus durement touchée (-1,99%) en raison de la dépendance du pays au tourisme, notamment en provenance du Royaume-Uni. Francfort a en revanche limité la casse (-0,34%). A Zurich, le SMI a fini sur un petit gain de 0,08%. 

De son côté, Wall Street résistait plutôt bien: vers 16H10 GMT, si le Dow Jones cédait 0,52%, le S&P 500 grappillait 0,03% et le Nasdaq gagnait 0,74%.

«Les marchés européens ont mal commencé la semaine, l’augmentation des cas de Covid-19 menaçant de saper l’humeur des investisseurs à l’approche de la fin du mois, du trimestre et du premier semestre 2021, les secteurs de l’énergie, du tourisme et des loisirs étant les plus affectés», résume Michael Hewson, analyste en chef chez CM Markets UK.

De nouveaux cas de coronavirus ont été enregistrés lundi dans différentes villes d’Australie, qui avait jusqu’à présent bien jugulé la propagation du COVID-19, contraignant les autorités à imposer des restrictions dans certaines régions de l’île-continent, et notamment un confinement de deux semaines pour Sydney.

De leur côté, Hong Kong, l’Espagne et le Portugal ont durci leurs conditions d’accueil pour les touristes britanniques, le variant Delta étant très présent au Royaume-Uni.

Les Britanniques se rendant au Portugal qui n’ont pas été complètement vaccinés devront désormais observer une quarantaine tandis qu’en Espagne, ils devront de nouveau présenter un test PCR négatif.

De son côté, Hong Kong va interdire tous les vols en provenance du Royaume-Uni à partir du 1er juillet.

Par ailleurs, «les craintes autour de l’inflation continuent de hanter le marché», note Sophie Griffiths, analyste chez Oanda.

En zone euro, Fabio Panetta, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), a répété ce lundi qu’il était trop tôt pour envisager de restreindre les soutiens monétaires.

Le tourisme en première ligne 

Le groupe aérien IAG, maison mère de British Airways et Iberia, a plongé de 5,91% à 176,40 pence tandis que le groupe hôtelier Intercontinental (IHG) a reculé de 3,03% à 4.829,00 pence. Easyjet a abandonné pour sa part 5,91% à 176,40 pence tandis que Tui a baissé de 5,30% à 34,10 pence.

A Paris, Air France KLM a perdu 4,08% à 4,14% et Aéroports de Paris (ADP) s’est enfoncé de 5,94% à 116,35 euros.

A Francfort, Lufthansa a reculé de 3,62% à 9,50 euros et Fraport de 4,70% à 59,18 euros. 

Burberry plombé par la démission de son DG 

L’action a chuté de 8,67% à 2.055,00 pence après la démission prévue à la fin de l’année de son directeur général Marco Gobbetti, qui va prendre la tête d’un autre groupe de prêt-à-porter de luxe, Ferragamo.

AstraZeneca gagne en précision 

Le laboratoire suédo-britannique a gagné 1,96% à 8.666,00 pence. Un intervalle de plusieurs mois entre la première et la deuxième dose de vaccin AstraZeneca/Oxford contre le Covid-19 améliore l’immunité apportée, indique une étude publiée lundi par l’université d’Oxford.

Glencore rachète l’intégralité d’une mine de charbon 

Le géant suisse du négoce des matières premières Glencore (-1,79% à 309,55 pence) va racheter les parts de BHP (-0,74% à 2.144 pence) et Anglo American (-2,06% à 2.905,50 pence) dans leur co-entreprise autour de la mine de charbon de Cerrejón en Colombie, pour un montant de 588 millions de dollars.

Le pétrole se replie, le bitcoin rebondit 

Après avoir battu de nouveaux records en plus de deux ans et demi lundi pendant la séance asiatique, les cours du brut repartaient en arrière, pénalisés par la propagation du variant Delta et alors que se profile le sommet très attendu de l’Opep+.

Vers 16H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 75 dollars, en baisse de 1,55% par rapport à la clôture de vendredi. 

A New York, le baril de WTI pour le même mois perdait 1,43% à 72,99 dollars. 

Le bitcoin montait (+7,9% à environ 34.771 dollars) après avoir été sous pression la semaine dernière. 

L’euro restait stable face au billet vert (-0,01% à 1,1933 dollar).

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