Les marchés européens craignent un resserrement monétaire

AWP

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Paris a perdu 0,91%, Francfort 1,15%, Milan 0,94% et même Londres, soutenue un temps par les pétrolières, a fini par lâcher 0,22%. A Zurich, le SMI a perdu 0,70%.

Les bourses européennes ont terminé la journée de mercredi dans le rouge, et Wall Street était à la peine également, sur fond de regain des inquiétudes liées à l’inflation et à l’évolution des politiques monétaires. 

Paris a perdu 0,91%, Francfort 1,15%, Milan 0,94% et même Londres, soutenue un temps par les pétrolières, a fini par lâcher 0,22%. A Zurich, le SMI a perdu 0,70% et terminé sous les 11’900 points. 

Vers 17H00 GMT, à Wall Street, après une ouverture en hausse, le Dow Jones perdait 0,07%, tandis que le S&P 500 grappillait 0,04%, tout comme le Nasdaq (+0,14%).

Les marchés ont des «incertitudes à court et moyen terme», selon Frédéric Rozier, gestionnaire de portefeuille chez Mirabaud France. 

L’activité du secteur privé repart en zone euro, selon le cabinet Markit, mais en contrepartie, les pressions inflationnistes ont à nouveau augmenté ce mois-ci et la tendance va se poursuivre. De quoi inquiéter les investisseurs sur la réponse des banques centrales.

D’autant plus que la Fed a changé de ton la semaine dernière, jusqu’ici accommodant, à l’issue de sa réunion de politique monétaire.

Alors qu’elle ne prévoyait aucune hausse de taux avant 2024, il est dorénavant officiellement question de deux relèvements courant 2023.

Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Jerome Powell a confirmé mardi qu’elle ne prévoyait pas de relever trop rapidement ses taux et a réaffirmé que l’inflation sera passagère.

Le moindre signe de resserrement prématuré affole les marchés, comme ce fut le cas vendredi après la déclaration d’un banquier central américain qui préconise une hausse des taux dès 2022. 

«Depuis vendredi, on est dans une phase où les marchés cherchent un second souffle», explique à l’AFP Frédéric Rozier.

«Le marché n’est pas craintif», mais M. Rozier n’exclut pas qu’il «consolide de façon plus importante» dans les prochaines semaines «s’il y a une accumulation d’informations sur l’inflation ou l’épidémie».

Côté indicateurs, les ventes de maisons neuves aux Etats-Unis ont fortement reculé en mai et ce plus qu’attendu.

Tentative de rapprochement Volkswagen-Europcar 

Europcar a annoncé mercredi avoir refusé une offre concernant une «éventuelle opération sur le capital de la société», l’agence Bloomberg affirmant pour sa part qu’il s’agissait d’une offre de rachat par le groupe Volkswagen.

«Le prix proposé de 0,44EUR par action ne reflète pas la pleine valeur et le potentiel de création de valeur du groupe», a souligné le loueur.

L’action Europcar a pris 9,47% à 0,43 euro, tandis que celle de Volkswagen a perdu 2,44% à 217,95 euros.

GSK convainc 

L’action GlaxoSmithKline réagissait favorablement à une présentation aux investisseurs de la stratégie décennale du groupe, qui promet de devenir «une entreprise de croissance» et projette des ventes en hausse de 5% sur les cinq prochaines années. Le titre a pris 1,03% à 1.409 pence.

Le patron d’Iberdrola inculpé 

La justice espagnole a annoncé l’inculpation du président du groupe énergétique Iberdrola (-3,56% à 10,43 euros), Ignacio Sanchez Galan, dans le cadre d’une enquête sur un vaste scandale d’espionnage entre grandes entreprises.

Le pétrole sur sa lancée, le bitcoin rebondit 

Les prix du pétrole poursuivaient mercredi leur marche en avant, motivés par des stocks de pétrole brut en baisse -plus marquée qu’anticipé par les analystes- aux États-Unis, pour la cinquième semaine d’affilée.

Vers 17H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 75,35 dollars à Londres, en hausse de 0,70% par rapport à la clôture de mardi.

Il a atteint peu de temps auparavant 75,94 dollars, un prix plus vu depuis fin octobre 2018.

A New York, le baril de WTI pour le mois d’août, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, avançait dans le même temps de 0,52%, à 73,22 dollars.

Le bitcoin poursuivait son rebond (+2,55% à 33.745 dollars), ayant même dépassé 34.000 dollars après une journée très volatile la veille, qui l’avait fait chuter sous les 29.000 dollars pour la première fois depuis janvier. Tandis qu’au Moyen-Orient, le Nasdaq Dubaï, important marché financier des Emirats arabes unis, a annoncé mercredi l’entrée en Bourse du bitcoin.

L’euro était stable (-0,05%) face au billet vert à 1,1934 dollar.

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