Fin de semaine positive sur les marchés européens, le pétrole chute

AWP

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Paris prend 1,04%, Londres 0,53%, Francfort 1,16% et Milan 1,38%. A Zurich, le SMI progresse de 1,17%.

La semaine se terminait dans le vert pour les Bourses mondiales vendredi, malgré la fermeté affichée par les banques centrales, tandis que les prix du pétrole chutaient face aux perspectives économiques moroses et au regain d’épidémie de COVID-19 en Chine.

L’Europe boursière a bouclé la semaine en hausse: Paris a pris 1,04%, Londres 0,53%, Francfort 1,16% et Milan 1,38%. A Zurich, le SMI a gagné 1,17%.

L’Eurostoxx 50, qui regroupe 50 grosses entreprises européennes, a lui progressé de 1,20% et se situe à un niveau de 20% au-dessus de son dernier point bas de fin septembre, une situation appelée «bull market» dans le jargon boursier.

La Bourse de New York était plus mitigée après une ouverture en hausse. Vers 16H55 GMT, le Dow Jones progressait de 0,51%, le S&P 500 de 0,25% et le Nasdaq reculait de 0,19%.

Cette semaine, les indices ont évolué «dans une fourchette de prix assez modérée, ce qui ressemble de plus en plus à une période de consolidation», estime Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

Pour Alexandre Baradez, analyste d’IG France, il y a un décalage entre «des indices d’activité qui ralentissent» et «le positionnement des marchés». Selon lui, les Bourses pourraient repartir à la baisse la semaine prochaine pour mieux coller à un contexte macroéconomique morose.

Sur le marché du pétrole, le WTI américain pour livraison décembre, variété de référence américaine, a chuté de près de 5% jeudi et perdait encore 3,29% à 78,97 dollars vendredi vers 16H50 GMT, passant sous la barre des 80 dollars pour la première fois depuis fin septembre.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison janvier 2023 cédait 3,13% à 86,97 dollars.

«Le pétrole se dirige vers une perte hebdomadaire considérable» de 11% pour le WTI et de 9,5% pour le Brent «en raison de l’intensification des craintes liées aux sombres perspectives de la demande», estime Lukman Otunuga, analyste à FXTM.

Les investisseurs sont principalement occupés par l’analyse des déclarations des banquiers centraux sur leurs prochaines décisions de politiques monétaires, avec des discours encore assez durs des deux côtés de l’Atlantique.

«La Réserve fédérale est clairement préoccupée par le fait que la spéculation sur le +pivot dovish+», l’hypothèse que la banque centrale américaine ralentisse prochainement ses relèvements de taux, «pourrait saper ses efforts de resserrement», explique Craig Erlam, analyste d’Oanda, pour expliquer la fermeté des dernières déclarations.

En zone euro, les hausses de taux directeurs vont se poursuivre, a réaffirmé Christine Lagarde vendredi dans un discours à Francfort. La présidente de la BCE a estimé que la récession qui menaçait la zone euro ne serait pas suffisante pour endiguer les hausses de prix.

Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt des emprunts des États en Europe et aux États-Unis variaient modérément. Celui de la dette américaine à 10 ans valait 3,81% contre 3,76% la veille.

Par ailleurs, l’arrivée à échéance des options sur actions et indices, ainsi que des contrats dits futures sur indices - différents contrats à terme qui pèsent plusieurs milliards de dollars (dit «séance des trois sorcières»)- soutient les volumes d’échange et peut provoquer un surcroît de volatilité.

Des paillettes sur l’habillement

Les investisseurs ont salué les résultats meilleurs que prévus des enseignes d’habillement GAP (+4,01%), Ross Stores (+12,33%) et Foot Locker (+6,86%) à Wall Street.

A Londres, Next a gagné 2,85% et à Madrid Inditex, maison mère de Zara, a pris 1,30%.

Du côté des devises et du bitcoin

L’euro cédait 0,08% à 1,0354 dollar, alors que la livre gagnait 0,33% à 1,1904 dollar vers 16H45 GMT.

Le bitcoin était stable (-0,13%) à 16.660 dollars.

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