L’inflation américaine et la BCE font pression sur l’EUR/USD

Après les chiffres sur l’inflation IPC des Etats-Unis mercredi, l’EUR/USD a poursuivi son repli jeudi après la BCE. La Banque centrale européenne a maintenu ses taux directeurs inchangés à son plus haut niveau de son histoire, mais a déclaré qu'elle pourrait envisager de réduire le niveau de restriction de la politique monétaire, si elle devient plus confiante dans le fait que l'inflation se rapproche davantage de l'objectif de 2%.

Une première baisse des taux en juin reste le scénario privilégié par les opérateurs de marché après la réunion de politique monétaire de la BCE. Il faut dire que de nombreux officiels de la banque centrale se sont déjà prononcés en faveur d’une première baisse des taux d’ici cet été au cours des derniers mois. De plus, les derniers chiffres sur l’inflation ont continué à décélérer plus rapidement que prévu (contrairement aux Etats-Unis), avec une inflation de «seulement» 2,4% en mars.

La baisse plus rapide que prévu de l'inflation globale, ainsi que la croissance anémique, justifient des réductions de taux. Toutefois, il ne s'agirait pas d'un retour à une politique monétaire accommodante, mais plutôt à un assouplissement en douceur d'une politique très restrictive.

Graphique journalier du cours de l’EUR/USD - niveaux clés

Analyse technique de l’EUR/USD

L’EUR/USD sort par le bas de son triangle de long terme

Du point de vue de l’analyse technique, l’EUR/USD est de nouveau sorti par le bas du triangle symétrique dans lequel il oscillait depuis près d’un an, après y être temporairement sorti une première fois au début du mois. Les perspectives de fond redeviennent donc baissières, d’autant plus que le taux de change enfonce ce matin son support à 1,07$ sur lequel il avait rebondi courant février.

Compte tenu de la divergence qu’est en train de se former entre les politiques monétaires de la Fed (hawkish) et de la BCE (dovish), il ne serait pas étonnant que l’EUR/USD se replie davantage. Néanmoins, cela dépendra grandement des prochains chiffres sur l’inflation des deux côtés de l’Atlantique.