Coup d’arrêt pour le pétrole, l’Iran prêt à revenir à la table des négociations

AWP

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Vers 11h30, le Brent perdait 0,79% par rapport à la clôture de mercredi, à 83,91 dollars. À New York, le WTI abandonnait 0,77% à 82,02 dollars.

Les cours du pétrole cédaient du terrain jeudi sous la pression d’une hausse inattendue des stocks américains et de la volonté de Téhéran de reprendre les négociations sur le nucléaire, rendant plus probable un retour à moyen terme de ses barils sur le marché.

Vers 11h30, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre perdait 0,79% par rapport à la clôture de mercredi, à 83,91 dollars.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le même mois abandonnait 0,77% à 82,02 dollars.

«Les investisseurs commencent à prendre en compte la perspective d’un retour de l’offre de pétrole iranien sur le marché», relève Fawad Razaqzada, analyste de ThinkMarkets.

Le vice-ministre iranien Ali Baghéri a annoncé mercredi sur Twitter que Téhéran était prêt à «entamer les négociations avant la fin du mois de novembre», à l’issue d’une rencontre à Bruxelles avec le négociateur européen Enrique Mora.

Suspendues depuis juin, ces négociations ont pour objectif de sauver l’accord conclu en 2015 censé empêcher Téhéran de se doter de l’arme nucléaire.

En 2017, dernière année pleine avant le retrait des Etats-Unis de l’accord, l’Iran produisait près de 4 millions de barils par jour.

L’an dernier, la République islamique produisait moins de 2 millions de barils par jour, selon des données compilées par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

«Outre l’augmentation potentielle des approvisionnements en provenance d’Iran, les stocks de pétrole américains commencent à se reconstituer», note M. Razaqzada.

Les réserves commerciales de brut aux Etats-Unis ont grimpé de 4,3 millions de barils durant la semaine achevée le 22 octobre selon les données publiées mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA).

C’est deux fois plus que ce que les analystes attendaient.

Les investisseurs surveillaient également les foyers de Covid-19, susceptibles d’entrainer de nouvelles mesures de restrictions de déplacement des biens et des personnes et de limiter la consommation d’or noir.

Moscou a mis en place jeudi une série de restrictions sanitaires pour contenir l’épidémie de Covid-19 qui s’est accélérée en Russie: tous les restaurants, écoles, salons de beauté, magasins de vêtements, salles de sport et autres services jugés «non essentiels» sont désormais fermés.

En Chine, une troisième ville a confiné jeudi ses habitants. Près de 6 millions de Chinois font désormais l’objet de mesures de confinement.

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