USA: rebondissement décevant des mises en chantier en mai

AWP

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Le nombre de projets de constructions qui ont débuté progresse de 3,6% à 1,572 million par rapport à avril, alors que les analystes tablaient sur 1,635 million de mises en chantier.

Les mises en chantier de logements aux Etats-Unis ont rebondi en mai après une forte chute en avril, mais moins que prévu, le secteur faisant toujours face à des difficultés d’approvisionnement, selon les données du département du Commerce publiées mercredi.

Ce sont ainsi 1,572 million de maisons et immeubles qui ont commencé à être construits dans le pays, en rythme annualisé ajusté des variations saisonnières.

Cela représente une hausse de 3,6% par rapport à avril, dont les données ont été révisées en baisse (1,517 million), montrant une chute plus forte qu’initialement annoncé. Mais c’est moins bien que prévu, puisque les analystes tablaient sur un rebond, et sur 1,635 million de mises en chantier.

Et c’est toujours bien moins qu’en mars, lorsque 1,733 million de logements avaient été mis en chantier, le plus haut niveau depuis juillet 2006.

Par ailleurs, le nombre de permis de construire, indicateur avancé du marché puisqu’ils permettent d’anticiper le nombre de chantiers qui vont commencer, a reculé de 3% en mai, avec 1,681 million de permis délivrés en rythme annualisé.

«Les données peuvent être volatiles» d’un mois sur l’autre, soulève Rubeela Farooqi, économiste en chef chez HFE dans une note, qui souligne cependant que l’ensemble des données liées au marché immobilier «suggèrent une certaine perte de vitesse».

«L’industrie de la construction résidentielle continue de faire face à l’augmentation des coûts des matériaux et aux retards de livraison des fournisseurs», détaille Adam DeSanctis, responsable communication de l’association des courtiers immobiliers, Mortgage Bankers Association (MBA).

Le marché immobilier a été l’un des grands gagnants de la crise, de nombreux ménages ayant profité des taux d’intérêt historiquement bas pour investir dans une résidence principale ou secondaire.

Le télétravail, d’abord forcé face à la pandémie, puis désormais très souvent choisi, a également poussé des familles à s’éloigner des centres-villes pour avoir un logement plus grand et un coin de verdure.

Mais le nombre trop faible de logements à vendre est d’abord venu freiner cet engouement.

Et depuis plusieurs mois, les difficultés mondiales d’approvisionnement ont renchéri le coût des matériaux de construction, et donc des logements.

La confiance des constructeurs de maisons individuelles a même chuté en mai au plus bas depuis août 2020, à cause de la hausse des prix des matériaux et des perturbations sur la chaîne d’approvisionnement, selon l’enquête mensuelle de l’Association nationale du secteur (NAHB) et de Wells Fargo.

Mais les prix du bois, «qui ont baissé de 40% par rapport à leur niveau record de début mai», pourraient aider à leur redonner le sourire, selon les analystes d’Oxford Economics.

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