SPS a vu son bénéfice annuel fondre d’un cinquième

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Les revenus immobiliers ont progressé de 1,1% à 431,3 millions de francs. L’effet des revalorisations en revanche a chuté de près de moitié (-43,8%) à 169,7 millions. L'action fléchit.

Le groupe immobilier Swiss Prime Site (SPS) a bouclé 2022 sur un bénéfice net en forte baisse à 404,4 millions de francs (-19%), en raison notamment de la diminution de l’effet des revalorisations, ajusté duquel la performance opérationnelle affiche une évolution positive. Les actionnaires ne s’en verront pas moins proposer un dividende légèrement relevé.

Les revenus immobiliers ont progressé de 1,1% à 431,3 millions de francs. Le résultat des revalorisations en revanche a chuté de près de moitié (-43,8%) à 169,7 millions. SPS y voit l’effet de la fin de la «compression des rendements», c’est-à-dire la réduction des taux d’escompte de ces dernières années, dans le sillage de la hausse de l’inflation et du changement de cap monétaire opéré par les banques centrales.

Environ 90% des contrats de locations sont corrélés à l’inflation et ont été adaptés, a expliqué le directeur financier (CFO) Marcel Kucher. «Nous avons réalisé un bon tour de table.» SPS s’attend à une augmentation des revenus locatifs inférieure à dix millions de francs, selon le CFO.

Les activités de gestion d’actifs (SPS Solutions) ont connu une forte croissance, marquée par un apport de capitaux frais de 600 millions de francs. A la faveur du doublement des mandats, la masse sous gestion (AuM) a plus que doublé sur un an (+113%) pour s’établir à 7,7 milliards. La plupart des commissions encaissées sont récurrentes, a assuré le directeur général René Zahnd.

Au bouclement de l’exercice, le taux de vacance avait été ramené à 4,3%, contre 4,6% douze mois plus tôt, a précisé jeudi dans un communiqué la société soleuroise, qui a fait part il y a quelques jours à peine de son intention de mettre fin à ses activités de vente de détail en fermant à fin 2024 son enseigne Jelmoli.

Des projets à finaliser

Cette réorganisation s’est traduite par un effet unique de 41,1 millions de francs. L’intégration d’Akkara a également pesé sur la performance opérationnelle, en repli de 3,8% 389,6 millions. Epuré de ces effets, le résultat avant intérêts et impôts (Ebit) a progressé de 6,4% à 430,7 millions.

Le conseil d’administration proposera à ses actionnaires le versement d’un dividende de 3,40 francs par action au titre de l’exercice écoulé, en hausse de 5 centimes, ce qui correspond à un ratio de distribution de 80% qualifié de «conservateur». L’assemblée générale du 21 mars aura également à se prononcer sur l’élection de Reto Conrad dans l’organe de surveillance.

La copie rendue par SPS est peu ou prou conforme aux projections des analystes du consensus AWP.

Pour l’exercice en cours, la direction de l’entreprise s’attend à une hausse marginale des revenus locatifs et un résultat stable. En 2024, les recettes locatives devraient connaître une croissance plus vigoureuse. «Ce sera une très bonne année grâce à l’achèvement de projets», a précisé M. Zahnd, faisant allusion aux chantiers à Zurich (Müllerstrasse) et à Lancy (Pont-Rouge).

Les effets de revalorisations ne devraient pas contribuer grandement aux résultats.

A 13h41, l’action SPS cédait 0,3% à 81,20 francs, dans un SPI en recul de 0,38%.

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