Le groupe immobilier Swiss Prime Site (SPS) a vu ses revenus locatifs augmenter l’année dernière. En raison d’un effet de base lié à la vente de Tertianum en février 2020, le bénéfice net s’est nettement affaissé en comparaison annuelle. Les actionnaires se verront néanmoins proposer un dividende stable.

Les revenus locatifs se sont étoffés de 3,1% à 426,7 millions de francs, indique la société soleuroise mercredi dans un communiqué. Cette performance est à mettre au crédit essentiellement de la nette diminution du taux de vacance, ramené à 4,6%, contre 5,1% au bouclement de 2020, ainsi que les projets aboutis qui ont pu être ajoutés au portefeuille.

Les recettes issues des services immobiliers ont également augmenté (+3,6%) à 119,4 millions, alors que celles liées au commerce de détail ont crû de 8,0% à 119,5 millions.

Dans l’ensemble, le produit d’exploitation accuse cependant un recul de 6,1% à 744,9 millions de francs, essentiellement en raison des recettes manquantes de Tertianum, qui avaient permis d’engranger 72,4 millions en 2020.

Le résultat opérationnel (Ebit), ajusté des effets de revalorisation, est ressorti à 396,6 millions, en recul de 29,0% par rapport à l’exercice écoulé, mais en hausse de 12,5% en tenant compte de l’effet de base susmentionné. Le résultat net des revalorisations s’est établi à 318,8 millions, contre 203,4 millions un an plus tôt.

Le bénéfice net, toujours hors revalorisations, a chuté de 43,0% à 271,5 millions de francs. Le conseil d’administration proposera à la prochaine assemblée générale le versement d’un dividende inchangé de 3,35 francs par action au titre de l’année écoulée.

Les chiffres publiés par SPS sont dans l’ensemble inférieurs aux projections des analystes sondés par AWP, en particulier le bénéfice net. Les experts tablaient également sur un dividende relevé.

Pour l’année en cours, la direction de SPS se veut confiante – sans toutefois articuler d’objectif chiffré – au vu de la «solide performance opérationnelle de l’exercice écoulé», des ajustements stratégiques en matière de financement, ainsi que l’extension de son modèle d’affaires qui fait désormais du groupe une plateforme de placement immobilier.

Dans la foulée, la société cotée à la Bourse suisse a annoncé le passage en 2022 à la norme comptable IFRS, afin d’assurer une «meilleure comparabilité avec les autres entreprises de (la) branche» et une base d’information plus complète à l’ensemble des parties prenantes. Ce changement ne devrait avoir qu’une incidence marginale sur les chiffres clés du groupe, assure SPS.