Les risques dans le secteur du logement en propriété ont poursuivi leur progression au premier trimestre 2022. L’écart croissant entre prix à l’achat et revenus des ménages et loyers ont soutenu la hausse de l’indice compilé par la banque UBS.

Sur les trois premiers mois de l’exercice en cours, l’UBS Swiss Real Estate Bubble Index a atteint 1,47 point, contre 1,38 point au dernier trimestre 2021. Cet indice n’a cessé de progresser depuis le second partiel 2021 et atteint désormais un niveau enregistré la dernière fois début 2018, selon l’étude publiée mercredi par la banque zurichoise.

Bien qu’en hausse, ce baromètre du secteur immobilier se trouve actuellement en zone «surévaluée» et non en «risque de bulle». Les différences régionales sont néanmoins importantes, avec des risques élevés et forts notamment autour du lac de Zurich, à Bâle et Genève.

Pendant la période sous revue, les prix des logements à l’achat ont augmenté de 1,5%, alors que le volume des encours hypothécaires des ménages a enflé de 3,2% sur un an. Les revenus moyens des ménages ont quant à eux progressé de plus de 2% en glissement annuel.

«Le niveau actuel de l’indice dénote une surévaluation du marché du logement en propriété en Suisse, et par là même un potentiel accru de correction en cas de crise économique prolongée ou de hausse soutenue des taux d’intérêt», a précisé la banque. Cette dernière estime une baisse des prix peu probables ces 12 prochains mois.