Investis voit son bénéfice reculer en 2020 mais relève son dividende

AWP

1 minute de lecture

Les recettes se sont tassées de 4,7%, principalement suite à l’abandon des appartements équipés avec services. L'action grimpe.

La société immobilière Investis a traversé l’exercice 2020 sans trop d’encombres, les recettes et le bénéfice ayant reculé en raison d’effets extraordinaires. La rentabilité opérationnelle s’est quelque peu érodée. Les actionnaires devraient malgré tout être récompensés par un dividende revu à la hausse.

Les recettes se sont tassées de 4,7% à 178,7 millions de francs. Cette contraction s’explique principalement par l’abandon des appartements meublés avec services et par la vente de certaines sociétés affiliées de la division dévolue aux services immobiliers en 2019, indique mercredi l’entreprise aux racines valaisannes et active sur le marché lémanique.

La division immobilière a vu ses recettes augmenter de 1,6% à 58 millions de francs, alors que l’activité de services a généré un chiffre d’affaires de 125 millions de francs, en hausse de quelque 8% à périmètre constant (-9% non ajusté). Les réductions de loyers liées au coronavirus ont pesé à hauteur de 200’000 francs sur les revenus, a précisé le cofondateur et directeur général Stéphane Bonvin, lors d’une téléconférence de presse.

Le résultat brut d’exploitation (Ebitda) avant revalorisations - qui se sont élevées à 79 millions en 2020 - a atteint 45,5 millions de francs, soit un recul de 2,4%.

Taux de vacance amélioré

Le bénéfice net a chuté de plus d’un tiers à 45,1 millions. En 2019, le groupe immobilier avait bénéficié des effets positifs de la réforme de la fiscalité des entreprises, avec la dissolution de provisions à hauteur de 61 millions de francs.

Le conseil d’administration propose de relever le dividende à 2,50 francs par action, contre 2,35 francs au titre de 2019. L’évolution de la rémunération sera «durable», a affirmé le patron d’Investis.

A fin décembre, le portefeuille immobilier valait 1,49 milliard de francs, en hausse de 3,6% sur douze mois. Le taux de vacance a été amélioré de 0,2 point de pourcentage à 3,0%, dont 1,5% à Genève et 4,2% dans le canton de Vaud. Pour le segment commercial, la proportion d’espaces vides s’élève 14,5%.

La quasi-totalité (95%) des biens détenus par la société sont des immeubles d’habitation, moins affectés par le coronavirus. «Notre modèle est résilient par beau comme par mauvais temps», a imagé M. Bonvin.

Investis veut intégrer un haut responsable de Credit Suisse à son conseil d’administration. Christian Gellerstad, administrateur du numéro deux bancaire helvétique, doit remplacer le président Riccardo Boscardin - à ce poste depuis 2016 - en tant que membre de l’organe de surveillance. Thomas Vettiger sera proposé à la présidence lors de l’assemblée générale du 27 avril.

Pour 2021, la demande en logements d’habitation devrait rester «bonne» dans les «meilleurs emplacements de Suisse», affirme la société. Aucune prévision chiffrée n’est fournie.

Les analystes louent la faible exposition d’Investis à l’immobilier commercial. Le niveau des revalorisations et le relèvement du dividende constituent de bonnes surprises, affirme la Banque cantonale de Zurich.

Vers 13h00, l’action Investis gagnait 2,5% à 91,00 francs et présentait la deuxième meilleure performance du marché (SPI: -0,18%).

A lire aussi...