Les résultats de la banque américaine Wells Fargo ont tiré profit au deuxième trimestre des hausses de taux directeurs opérées par la banque centrale américaine et les opportunités semblent prometteuses pour la suite même si les incertitudes persistent.

«Notre société reste solide et nous entrevoyons des opportunités importantes pour continuer à améliorer nos services», a noté Charlie Scharf, patron de Wells Fargo, cité dans un communiqué.

«L’économie américaine continue d’enregistrer des performances meilleures que ce que beaucoup lui prédisaient», a-t-il relevé, soulignant néanmoins qu’«un ralentissement économique était probable» et que «l’incertitude (persistait)».

Son chiffre d’affaires a bondi de 20% sur un an à 20,53 milliards de dollars, marqué par un essor de 29% des revenus nets d’intérêts (différence entre les intérêts perçus sur les prêts consentis aux clients et les intérêts versés aux épargnants et aux créanciers) dans le sillage des dix relèvements consécutifs de taux décidés par la Fed depuis mars 2022.

Le bénéfice net s’est envolé à 4,9 milliards de dollars (+57%) sur un an et, rapporté par action et hors éléments exceptionnels, il ressort à 1,25 dollar (+67%). C’est légèrement mieux que les anticipations des analystes du consensus de FactSet.

Autres éléments notoires entre avril et juin: un rachat de 100 millions d’actions pour 4 milliards de dollars - d’autres devraient être réalisés d’ici la fin de l’année - et des provisions pour créances douteuses de 1,7 milliard, dont près d’un milliard au titre de prêts immobiliers commerciaux.

Sur ce dernier point, Wells Fargo a expliqué ne pas avoir constaté «de pertes importantes dans [son] portefeuille à ce stade», mais qu’il se préparait «pour l’affaiblissement [qu’il prévoyait] sur ce marché à l’avenir».