Unicredit vend 12% de sa participation dans la banque turque Yapi

AWP

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«La transaction s’inscrit dans le cadre de la stratégie d’Unicredit de simplifier ses participations et d’optimiser son allocation de capital», a expliqué la banque.

La banque italienne UniCredit, qui cherche à rationaliser sa structure, a annoncé jeudi avoir vendu 12% de sa participation dans son homologue turque Yapi Kredi, pour quelque 440 millions d’euros.

Sa participation dans cette banque atteint désormais environ 20%, a précisé UniCredit dans un communiqué.

«La transaction s’inscrit dans le cadre de la stratégie d’UniCredit de simplifier ses participations et d’optimiser son allocation de capital», a expliqué la banque, qui a cédé de nombreux actifs jugés non stratégiques depuis l’arrivée à sa tête de Jean-Pierre Mustier à l’été 2016.

La vente a été réalisée mercredi soir auprès d’investisseurs institutionnels selon une procédure de placement accélérée.

Fin novembre, UniCredit avait annoncé la dissolution de son pacte d’actionnaires avec le groupe turc Koç et qu’il allait devenir actionnaire direct de Yapi Kredi (alors leur filiale commune) avec une participation ramenée à 31,9%.

L’opération, qui sera comptabilisée au premier trimestre 2020, aura un impact négatif de 820 millions d’euros sur les comptes consolidés, en raison de la différence entre la somme récupérée et celle inscrite dans son bilan, et de l’évolution des taux de change, a précisé la banque.

Elle aura en revanche un impact positif de 0,5 point de pourcentage sur son ratio de fonds propres durs CET1, indice très suivi par les analystes car il mesure la capacité à faire face à des crises.

Lors d’une conférence téléphonique sur les résultats 2019, M. Mustier a précisé que le groupe entendait maintenir sa participation dans Yapi Kredi à 20% en 2020, excluant ainsi une nouvelle cession cette année.

Le Français a mené depuis son arrivée à la tête d’UniCredit une vaste réorganisation de la banque qui figurait alors parmi les moins performantes lors de tests de résistance menés par l’Autorité bancaire européenne (EBA).

UniCredit a levé 13 milliards d’euros via une augmentation de capital, nettoyé ses comptes de milliards d’euros de créances douteuses --des crédits risquant de ne pas être remboursés-- et cédé divers actifs jugés non stratégiques, comme ses participations dans Finecobank et Mediobanca.

Il a aussi supprimé 14.000 emplois équivalents temps plein (ETP), et va encore réduire les effectifs de 8.000 postes d’ici 2023, une décision dénoncée par les syndicats.

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