UBS revendique des avoirs russes à hauteur d’environ 200 millions

AWP

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«Notre exposition directe à la Russie, à l’Ukraine et à la Biélorussie est limitée», affirme la grande banque dans son rapport annuel publié lundi, une semaine et demie après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

L’exposition d’UBS à la Russie est assez faible, affirme le numéro un bancaire suisse. A fin mars, l’établissement de la Paradeplatz zurichoise présentait des avoirs russes à hauteur de quelque 200 millions de dollars (180 millions de francs).

«Notre exposition directe à la Russie, à l’Ukraine et à la Biélorussie est limitée», affirme la grande banque dans son rapport annuel publié lundi, une semaine et demie après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

La somme de 200 millions concerne principalement des garanties pour des crédits lombard (emprunts adossés à des titres) et d’autres financements dans la gestion de fortune, précise l’établissement zurichois. A titre de comparaison, la somme au bilan d’UBS atteignait à fin décembre 1117 milliards de dollars et la masse sous gestion 4'596 milliards.

Début mars, la division de gestion de fortune Global Wealth Management a décelé dans son portefeuille un «petit nombre de clients» frappés par les récentes sanctions prises des pays occidentaux et de leurs alliés contre la Russie suite à l’invasion de l’Ukraine. Les sommes concernées s’élèvent à 10 millions de dollars.

L’exposition au risque d’UBS à la Russie s’élève en tout et pour tout à 0,6 milliard de dollars, celle-ci ayant été réduite en fin d’année, note le rapport. Dans ce document, la grande banque affirme procéder à un suivi du risque sur certaines transaction en cours, avec des «contreparties bancaires ou non-bancaires russes ou sous-jacents russes».

Les sanctions contre la Russie - notamment - limitent la capacité d’UBS de régler des transactions existantes, ce qui peut augmenter l’exposition au risque du géant bancaire zurichois. A fin décembre, le bilan d’UBS présentait 51 millions de dollars d’actifs détenus dans la filiale russe, OOO UBS Bank.

A la Bourse suisse, l’action UBS a terminé la séance sur un recul de 1,75% à 14,285 francs. L’indice phare SMI a lui clôturé en baisse de 0,81%.

Les provisions pour litiges frôlent les 3 milliards de dollars

Les provisions pour litiges constituées par le géant bancaire UBS se chiffraient toujours en milliards à fin 2021. Ces réserves ont encore augmenté au quatrième trimestre en raison du procès en France.

A fin décembre, les provisions pour litiges s’élevaient à 2,8 milliards de dollars (2,58 milliards de francs), contre 2,1 milliards trois mois auparavant, selon les indications contenues dans le rapport annuel publié lundi.

Lors du dernier partiel, le numéro un bancaire helvétique a mis de côté 986 millions de dollars, dont 189 millions ont été déjà utilisés dans le cadre de règlement de litiges. UBS a par ailleurs procédé à la dissolution de provisions à hauteur de 74 millions en fin d’année. A ces variations, il faut également ajouter les fluctuations de change.

Le procès en France est le dossier en cours le plus important et celui pour lequel UBS a le plus provisionné. En tout, 1,1 milliard d’euros (somme identique en francs au cours actuel) sont réservés pour ce litige. La justice française a confirmé en deuxième instance la condamnation de la grande banque pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et démarchage bancaire illégal en France entre 2004 et 2012, infligeant une amende de 1,8 milliard d’euros.

Le géant bancaire zurichois a décidé de se pourvoir en cassation, après avoir contesté le verdict rendu en première instance.

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