Scor bascule dans le rouge en 2022 sous le poids des catastrophes

AWP

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«Les résultats annuels du groupe sont très décevants», a reconnu le président emblématique de la société Denis Kessler, qui veut ouvrir une nouvelle page en 2023 et retrouver le chemin de la rentabilité.

Le réassureur Scor a vu son résultat net basculer en territoire négatif l’an dernier, essuyant une perte de 301 millions d’euros, selon ses résultats publiés jeudi, au terme d’une année 2022 dantesque marquée notamment par le coût des catastrophes naturelles.

«Les résultats annuels du groupe sont très décevants», a reconnu dans un communiqué le président emblématique de la société Denis Kessler, qui veut ouvrir une nouvelle page en 2023 et retrouver le chemin de la rentabilité.

L’année 2022 a été marquée «par une fréquence élevée de catastrophes naturelles et d’autres événements d’origine climatique, notamment les inondations en Australie, l’ouragan Ian aux Etats-Unis, les tempêtes de grêle en France et l’une des pires sécheresses de l’histoire du Brésil», a détaillé la société, dont l’activité consiste à assurer des assureurs.

La branche de réassurance dommage, SCOR Global P&C, s’en trouve logiquement très affectée. Si elle a enregistré une hausse de ses primes brutes émises de 13,5% à taux de change constants l’an dernier, son ratio combiné, indicateur clé qui rapporte le montant des primes encaissées aux remboursements effectués, s’élève à 113,2%.

Lorsque ce ratio est supérieur à 100, les assureurs et réassureurs se trouvent en terrain déficitaire.

Les primes brutes émises, équivalent du chiffre d’affaires, ont par ailleurs augmenté à l’échelle de l’entreprise l’an dernier de 4,9% à taux de change constants par rapport à 2021, à 19,7 milliards d’euros.

Le groupe renoue cependant avec les bénéfices en fin d’année, avec un bénéfice net de 208 millions d’euros au dernier trimestre, une petite consolation après les trois premiers dans le rouge.

Le conseil d’administration entend continuer sur cette tendance en 2023. Il a pour cela procédé fin janvier à la nomination d’un nouveau directeur général, en la personne de Thierry Léger, actuel responsable de la souscription du groupe Swiss Re. Il prendra ses nouvelles fonctions à partir du 1er mai.

Malgré ses pertes, Scor proposera à ses actionnaires le 25 mai lors de l’assemblée générale un dividende de 1,40 euro par action, en baisse par rapport au 1,80 euro proposé l’an dernier.

Seront présentées à cette occasion «les grandes lignes» du «plan stratégique», souligne M. Kessler, afin de le «mettre en oeuvre sans délai avec une grande détermination».

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