RBS améliore ses résultats mais pointe l’incertitude du Brexit

AWP

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Le groupe bancaire du CEO Ross McEwan enregistre une hausse de 14% de son bénéfice net au troisième trimestre.

RBS a nettement amélioré ses résultats au troisième trimestre, grâce à sa branche de banque d’investissement Natwest Markets mais a pointé des «perspectives économiques incertaines» à l’approche du Brexit.

La banque britannique, dont la majorité du capital est détenue par les pouvoirs publics, a annoncé vendredi dans un communiqué un bond de 14% à 448 millions de livres de son bénéfice net sur le trimestre.

Cette hausse des profits reflète principalement une activité en bonne forme avec une progression de 15% de ses revenus à 3,6 milliards de livres, surtout dans Natwest Markets dont le chiffre d’affaires est passé de 20 millions de livres à 569 millions en un an sur le trimestre.

Cette branche avait été plombée un an plus tôt par des pertes enregistrées sur des cessions d’actifs, qui ne se sont donc pas renouvelées cette année.

La banque confirme toutefois être désormais sur de meilleurs rails après des années troublées, ce qui lui a permis de renouer avec les bénéfices l’an dernier et de verser récemment à nouveau un dividende à ses actionnaires. Elle a notamment mis derrière elle une importante amende de 5 milliards de dollars annoncée en mai dernier par le département américain de la Justice pour ses agissements avant la crise de 2008.

Tout n’est pas pour autant rose pour RBS, qui indique avoir été contraint de mettre 200 millions de livres de côté au troisième trimestre pour faire face aux coûts d’un vaste scandale d’assurance-crédit qui affecte l’ensemble du secteur britannique. Au total, RBS a constitué des provisions de 5,3 milliards de livres dans cette affaire.

La banque doit également comme ses concurrentes composer avec le Brexit prévu en mars 2019, ce qui a poussé son directeur général Ross McEwan à multiplier récemment les avertissements contre les risques associés à un possible échec des négociations.

Il a évoqué début octobre une possible récession économique au Royaume-Uni en 2019, ajoutant que compte tenu des incertitudes, sa banque était désormais plus prudente dans les prêts qu’elle accorde dans certains secteurs de l’économie, comme le commerce et la construction.

Dans son communiqué vendredi, RBS a d’ailleurs signalé avoir subi une charge supplémentaire de 100 millions de livres en raison du non remboursement de prêts, «reflétant des perspectives économiques incertaines», une référence directe au Brexit.

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