RBS: bénéfice net divisé par sept au deuxième trimestre

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Le bénéfice net a atteint 96 millions de livres sur le trimestre.

© Keystone

La banque britannique RBS a annoncé vendredi un bénéfice net divisé par 7 au deuxième trimestre, plombé par le coût d’une lourde amende aux Etats-Unis pour un litige lié a la crise des «subprime».

Le bénéfice net a atteint 96 millions de livres (124 millions de francs) sur le trimestre, selon un communiqué de la banque.

RBS, dont la majorité du capital est détenue par les pouvoirs publics, a été contrainte de mettre de côté 1 milliard de livres supplémentaires au cours de la période, afin de régler une pénalité financière pour ses agissements avant la crise financière de 2008.

Cette amende auprès du département de la Justice a été annoncée en mai et s’élève à près de 5 milliards de dollars, mais la banque avait au préalable déjà provisionné dans des comptes une grande partie de la somme.

RBS précise qu’une fois que l’accord avec les autorités américaines sera finalisé, il entend verser à ses actionnaires son premier dividende en dix ans.

Ce litige constitue la dernière grande épine dans le pied pour le groupe qui tente de relever la tête et est parvenu en 2017 à dégager son premier profit annuel depuis la crise financière.

La dernière décennie a été cauchemardesque pour RBS, qui depuis son sauvetage par l’Etat durant la crise financière a subi de lourdes pertes, de coûteux litiges et une sévère cure d’amaigrissement.

RBS est désormais recentrée sur la banque de détail au Royaume-Uni, tout en possédant encore une activité beaucoup modeste que par le passé de banque d’investissement.

Cette meilleure santé financière a conduit l’Etat britannique à relancer la privatisation en vendant début juin 7,7% du capital pour 2,5 milliards de livres, faisant tomber sa part à un peu plus de 60% du capital. Le gouvernement a toutefois vendu à pertes puisque le cours de l’action évolue bien en dessous de celui qui était le sien au moment du sauvetage.

RBS a par ailleurs vu ses revenus nettement reculer de 8% à 3,4 milliards de livres au cours du deuxième trimestre, en raison notamment d’un ralentissement observé chez NatWest Markets, sa branche de banque d’investissement, en particulier dans le marché obligataire.

Dans la banque de détail, son activité a été mitigée, du fait en particulier d’une vive concurrence sur le marché des prêts immobiliers.

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