Privée de repreneur, la banque italienne BMPS redresse ses comptes

AWP

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La banque Monte dei Paschi di Siena parvient à obtenir un bénéfice net de 186 millions d’euros au troisième trimestre.

La banque italienne Monte dei Paschi di Siena (BMPS) a affiché un bénéfice net de 186 millions d’euros au troisième trimestre, réussissant ainsi à se maintenir dans le vert alors qu’elle peine toujours à trouver un repreneur susceptible de la remettre à flot.

La banque de Sienne, qui avait bénéficié d’un sauvetage public de 5,4 milliards d’euros en 2017, avait accusé une perte de 450,6 millions d’euros sur la même période de 2020.

Le résultat trimestriel, publié jeudi, est nettement supérieur au consensus des analystes du fournisseur d’informations financières Factset, qui tablaient sur un bénéfice de 11 millions d’euros.

Le gouvernement italien et UniCredit avaient annoncé fin octobre l’échec de leurs négociations en vue du rachat par la deuxième banque du pays d’une participation dans Monte dei Paschi.

Les discussions avaient été engagées en juillet dernier, alors que Rome cherchait à trouver preneur pour la part de 64% que l’Etat italien détient dans BMPS, conformément aux exigences de la Commission européenne.

Faute de repreneur, Monte dei Paschi devra procéder à une augmentation de capital pour renforcer ses fonds propres. En août, elle avait chiffré ses besoins à 2,5 milliards d’euros.

La banque a indiqué jeudi avoir lancé la révision de son plan industriel «en vue d’une augmentation de capital à réaliser aux conditions du marché».

Sur les neuf premiers mois de l’année, le bénéfice net de BMPS s’est élevé à 388,1 millions d’euros, contre une perte de 1,53 milliard d’euros sur la même période de 2020.

Après avoir enchaîné cinq pertes trimestrielles consécutives, la banque était sortie du rouge au premier trimestre 2021, enregistrant un bénéfice net de 119,3 millions d’euros.

Les revenus de BMPS ont augmenté de 3% à 2,26 milliards d’euros sur neuf mois, tirés par les commissions nettes qui ont grimpé de 6% à 1,11 milliard d’euros.

Son ratio de fonds propres CET1 en pleine application («fully loaded»), indice très suivi par les analystes car il mesure la solidité financière de la banque, a augmenté à 10,9% fin septembre, contre 9,9% fin décembre 2020.

Signe de sa fragilité persistante, BMPS a fini dernière des cinquante banques européennes soumises à des tests de résistance, dont les résultats ont été publiés fin juillet par l’Autorité bancaire européenne.

Dans le pire des scénarios, la plus ancienne banque au monde ferait face à des fonds propres négatifs, avec un ratio de -0,10%, à l’horizon 2023.

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