La banque italienne Monte dei Paschi di Siena annonce un bénéfice net de 202,1 millions d’euros.
La banque Monte dei Paschi di Siena (BMPS) a affiché un bénéfice net de 202,1 millions d’euros au premier semestre, un résultat qui tombe à point nommé alors que l’Etat italien, son principal actionnaire, cherche à la vendre à son concurrent UniCredit.
BMPS, qui a bénéficié d’un sauvetage public en 2017, avait accusé une lourde perte de 1,08 milliard d’euros sur la même période de 2020.
Monte dei Paschi a également dégagé un bénéfice au deuxième trimestre, de 82,8 millions d’euros, contre une perte de 842,4 millions d’euros un an auparavant, selon les comptes de la banque publiés jeudi.
Le résultat trimestriel est nettement meilleur qu’attendu par le consensus des analystes du fournisseur d’informations économiques Factset Estimates, qui tablaient sur une perte de 22 millions d’euros.
Après avoir enchaîné cinq pertes trimestrielles consécutives, la banque de Sienne était sortie du rouge au premier trimestre 2021, enregistrant un bénéfice net de 119,3 millions d’euros.
Les comptes de BMPS sont suivis de très près par les marchés au moment où l’Etat italien cherche à trouver preneur pour la part de 64% qu’il y détient, conformément aux exigences de la Banque centrale européenne (BCE).
UniCredit avait annoncé jeudi dernier avoir entamé des «négociations exclusives» avec le gouvernement de Mario Draghi en vue du rachat d’une participation dans BMPS.
Les revenus de BMPS ont augmenté de 7,7% à 1,56 milliard d’euros au premier semestre, tirés par les commissions nettes qui ont progressé de 8,7% à 754,5 millions d’euros.
Son ratio de fonds propres CET1 en pleine application («fully loaded»), indice très suivi par les analystes car il mesure la solidité financière de la banque, a augmenté à 10,6%, contre 9,9% fin décembre 2020.
Signe de sa fragilité, BMPS a fini cependant dernière des cinquante banques européennes soumises à des tests de résistance, dont les résultats ont été publiés vendredi par l’Autorité bancaire européenne.
Dans le pire des scénarios, la plus ancienne banque au monde ferait face à des fonds propres négatifs, avec un ratio de -0,10%, à l’horizon 2023.
D’où l’empressement de l’Etat italien à trouver une solution pour BMPS, d’autant que la Commission européenne lui a donné seulement jusqu’à fin 2021 pour se retirer de son capital, selon un accord conclu après le sauvetage de la banque en 2017.
Les résultats des tests de résistance sont «cohérents» avec l’augmentation de capital à hauteur de 2,5 milliards d’euros envisagée dans le cadre du plan stratégique 2021-2025, a assuré la banque dans son communiqué.