La première banque d’affaires italienne, Mediobanca, a publié jeudi des revenus «record» et un bénéfice net supérieur aux attentes au premier trimestre de son exercice décalé 2022/23, sous l’effet de la hausse des taux d’intérêt.

La banque, qui met aussi en avant la reprise continue des crédits à la consommation, a dégagé un bénéfice net de 262,6 millions d’euros sur la période juillet-septembre, quasiment stable (+0,3%) sur un an.

Ce résultat dépasse le consensus des analystes de Factset Estimates, qui tablaient sur 232 millions d’euros.

Les revenus ont pour leur part progressé de 7,2%, à 757 millions d’euros, un montant également supérieur aux attentes des analystes.

«Malgré l’instabilité du marché», Mediobanca «a continué sur la voie de la croissance», avec «de solides performances en termes d’activité et de résultats», a commenté la banque dans un communiqué.

Les recettes ont été tirées par le revenu net d’intérêts, qui a connu une hausse de 10,6% à 396,3 millions d’euros.

Les commissions nettes ont augmenté de 3,6% à 209,9 millions d’euros, grâce notamment à la forte contribution de la gestion de patrimoine (+17,1%).

Le ratio de fonds propres durs (CET1) de Mediobanca, indice très suivi car il mesure la capacité à faire face à une crise, a baissé à 15,1%, contre 15,7% fin juin, dû au paiement de dividendes.

Les provisions pour pertes sur prêts se sont élevées à 62,6 millions d’euros, conformément aux attentes des analystes.

Quant aux perspectives pour les mois à venir, «le retour à des taux d’intérêt positifs ainsi que l’évolution des prêts continueront à favoriser une croissance importante des revenus nets d’intérêts», estime Mediobanca.

Les marchés suivent avec grand intérêt l’hypothèse d’un rachat par Mediobanca de la part de 50,2% que l’assureur italien Generali détient dans Banca Generali.

Generali, qui est à l’affût d’acquisitions aux Etats-Unis, envisage de soumettre avant la fin de l’année une offre de rachat pour 100% du géant des services financiers Guggenheim Partners, valorisé jusqu’à 4 milliards de dollars.

Une partie d’un tel rachat pourrait être financée par la vente de Banca Generali, pour laquelle Mediobanca, actionnaire de référence de Generali avec une part de 12,8%, avait déjà manifesté de l’intérêt il y a deux ans.