La banque italienne enregistre un bénéfice net de 807,6 millions d’euros pour son exercice décalé 2020/21, en hausse de 34,5% et au-dessus des attentes.
La première banque d’affaires italienne, Mediobanca, a dégagé un bénéfice net supérieur aux attentes et des revenus record lors de son exercice décalé 2020/21, grâce à une forte reprise de la gestion du patrimoine et un bond des commissions.
La banque a engrangé un bénéfice net de 807,6 millions d’euros, en hausse de 34,5%. Ce résultat, publié jeudi, dépasse le consensus des analystes du fournisseur d’informations financières Factset Estimates, qui tablaient sur 787 millions d’euros.
Les revenus ont pour leur part grimpé de 4,6% à 2,62 milliards d’euros, un montant supérieur aux attentes des analystes. Les recettes ont été tirées par les commissions nettes, en hausse de 18,2% à 744,7 millions d’euros.
A l’inverse, le revenu net d’intérêts a reculé de 1,9% à 1,41 milliard d’euros, en raison de la baisse des taux sur les marchés et de la faible demande de crédit.
Au quatrième trimestre de son exercice décalé (avril-juin), la banque a cependant constaté une reprise des demandes de crédit, atteignant «quasiment les niveaux d’avant le Covid». Sur ce trimestre, Mediobanca a multiplié son bénéfice net par quatre, à 203,7 millions d’euros.
«Le modèle d’affaires diversifié» de Mediobanca, associé à une «gestion rigoureuse de la qualité des actifs» lui a permis «d’enregistrer des résultats record» et «de retrouver rapidement les niveaux de bénéfices d’avant la crise sanitaire», a commenté la banque dans un communiqué.
Mediobanca, qui joue un rôle central dans la vie des affaires de la péninsule, a engagé une forte transformation ces dernières années en mettant notamment l’accent sur ses activités de gestion d’actifs et sur son expansion à l’étranger.
Les créances douteuses brutes sont tombées à leur plus bas niveau historique, à 1,59 milliard d’euros, et représentent désormais 3,2% du portefeuille de prêts.
Le ratio de fonds propres durs (CET1) de Mediobanca, indice très suivi par les analystes car il mesure la capacité à faire face à une crise, s’est établi à 16,3%, contre 16,1% un an auparavant.
Ce ratio tient compte d’un dividende de 0,66 euro par titre que la banque compte verser à ses actionnaires en novembre.
Pour l’exercice à venir, Mediobanca s’attend à «une croissance des actifs financiers gérés pour le compte de clients et des volumes de prêts dans la banque de consommation». Le revenu net d’intérêts «se redressera progressivement malgré la pression continue sur les marges», prédit-elle.