Le patron de Credit Suisse rejoint la direction d’UBS

AWP

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Ulrich Körner, qui dirige Credit Suisse depuis août 2022, intègrera ses nouvelles fonctions chez UBS «à la clôture de la transaction». Il sera en charge de la «continuité opérationnelle» de la banque aux deux voiles.

Seul rescapé de la direction actuelle de Credit Suisse, le patron du numéro deux bancaire helvétique Ulrich Körner va rejoindre le directoire d’UBS qui va finaliser «dans les prochaines semaines» la fusion entre les deux groupes. Les deux entités vont continuer à opérer côte-à-côte «de manière indépendante» jusqu’à l’intégration finale de la banque aux deux voiles par sa rivale.

M. Körner, qui dirige Credit Suisse depuis août 2022, intègrera ses nouvelles fonctions chez UBS «à la clôture de la transaction», selon un communiqué publié mardi. Il sera en charge de la «continuité opérationnelle» de la banque aux deux voiles, tout en «soutenant le processus d’intégration».

Un autre changement est attendu à la direction d’UBS: Todd Tuckner, actuellement directeur financier de la division gestion de fortune mondiale, va désormais occuper cette fonction au niveau du groupe, succédant à Sarah Youngwood au terme du mariage entre les deux banques. Mme Youngwood, qui avait pris ses fonctions en mai 2022 et qui a été la première femme à ce poste chez UBS, va quitter la banque.

Mike Dargan a été promu à la fonction de directeur opérationnel et Stefan Seiler va prendre les commandes des ressources humaines. Beatriz Martin Jimenez a quant à elle été nommée présidente de la région Europe, Moyen-Orient et Afrique.

Au total, la nouvelle direction générale d’UBS comprend désormais 16 membres, contre 12 précédemment.

«La nouvelle équipe dirigeante, réunie sous le directeur général Sergio Ermotti, reflète clairement le fait qu’UBS reprend Credit Suisse», ont souligné les experts de Vontobel. Hormis l’actuel directeur général de Credit Suisse, Ulrich Körner, aucun autre cadre dirigeant du numéro deux bancaire helvétique ne rejoint la future entité fusionnée, ont-ils fait remarquer.

Incertitude sur les activités helvétiques de CS

UBS a également détaillé le processus de fusion, annoncé avec fracas le 19 mars par le Conseil fédéral pour sauver Credit Suisse d’une faillite imminente. La finalisation juridique de ce mariage forcé doit intervenir «dans les prochaines semaines», sans plus de précision.

Les deux entités fusionnées vont devenir un groupe bancaire consolidé, mais opérer «jusqu’à nouvel ordre» de manière indépendante. L’intégration se fera «par étapes». Le directeur général d’UBS et du futur géant bancaire réuni, Sergio Ermotti, a admis que ce rapprochement «prendra du temps».

Concrètement, UBS Group va dans un premier temps diriger deux maisons-mères distinctes, UBS AG et Credit Suisse AG. Ces dernières vont garder dans leurs escarcelle leurs filiales et agences respectives, ainsi que leurs clients. Credit Suisse conserve sa gestion des risques et de gouvernance, mais des directives seront ajoutées pour assurer un contrôle par UBS.

L’entité réunie va regrouper cinq divisions, sept unités et quatre régions, ainsi que Credit Suisse AG, dirigée par M. Körner.

Aucune nouvelle précision n’a été apportée sur l’avenir des activités helvétiques de Credit Suisse, dirigées par André Helfenstein. UBS va «évaluer toutes les options» pour cette unité et «informer dans les prochains mois» à ce sujet. Leur intégration dans UBS pourrait se répercuter positivement en matière de synergies des coûts et créer «une marque clé dans un marché rentable», selon les analystes de Goldman Sachs. Les réductions de coûts liées à cette absorption risquent cependant d’être difficiles à réaliser.

A la clôture, le titre UBS a fini sur un recul de 0,14% à 17,45 francs dans un SMI en baisse de 0,42%.

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