Credit Suisse rachète au rabais de la dette équatorienne

AWP

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Dans le détail, l’établissement bancaire va racheter trois tranches d’emprunts d’État équatoriens, la première d’une valeur nominale de 202,3 millions de dollars, la deuxième de 1,01 milliard et la troisième de 420,2 millions.

Le groupe bancaire Credit Suisse (CS), en passe d’être absorbé par son désormais ex-concurrent UBS, s’est engagé à verser jusqu’à 800 millions de dollars pour acquérir des titres de dette équatoriens d’une valeur nominale de 1,63 milliard, pour des décotes comprises entre 30,50% et 53,25%, selon un document remis en fin de semaine dernière à la Bourse du Luxembourg.

Le produit de l’opération devrait permettre au gouvernement de Quito de protéger les îles Galapagos, a indiqué à Bloomberg une source sous couvert d’anonymat. «C’est une avancée positive, dans la mesure où elle réduira le service de la dette et pourrait conduire rapidement à un nouveau plancher pour les prix de la dette», a expliqué Ramiro Blazquez, stratégiste auprès de la branche portègne de la banque d’investissement britannique BancTrust & Co.

Dans le détail, l’établissement aux deux voiles va racheter trois tranches d’emprunts d’État équatoriens, la première (2030) d’une valeur nominale de 202,3 millions de dollars, la deuxième (2035) de 1,01 milliard et la troisième (2040) de 420,2 millions. Contactée par l’agence de presse américaine, la direction de CS n’a pas souhaité commenter l’information.

Sollicitées par EFE pour savoir si la transaction s’inscrit dans le cadre d’un rachat de dette souveraine afin de promouvoir la conservation de l’environnement dans les îles Galapagos, les autorités équatoriennes ont botté en touche, indiquant qu’il s’agissait d’une opération privée.

L’agence de presse espagnole souligne que cette dernière intervient à un moment où la prime de risque du pays sud-américain avoisine les 1800 points en raison de l’incertitude politique occasionnée par la motion de censure de l’opposition visant le président conservateur Guillermo Lasso, à laquelle sont venues s’ajouter des recettes pétrolières - un des piliers de l’économie équatorienne - inférieures aux prévisions.

Selon Bloomberg, les nouveaux titres qui bénéficient de garanties multilatérales, devraient être crédités d’une note Aa2 par Moody’s, la troisième note la plus élevée de l’agence de notation en matière d’investissement, 16 crans au-dessus de la note émetteur du pays, qui a fait défaut 11 fois sur ses obligations étrangères depuis son indépendance en 1830, et dont la dette publique se montait fin 2022 à 62 milliards de dollars, soit un peu plus de la moitié de son produit intérieur brut (PIB).

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