Lors de la publication des résultats du premier trimestre 2023 fin avril, Credit Suisse a annoncé avoir essuyé des reflux d’argent de 61,2 milliards de francs.
Credit Suisse pourrait devoir affronter une deuxième vague de reflux d’argent. Après le retrait de dépôts liquides dans un premier temps, la clientèle pourrait maintenant s’interroger sur ses placements à long terme auprès de l’établissement en difficultés ayant dû être racheté par UBS, estime le président de Julius Bär Romeo Lacher.
«La plus grande partie du volume d’affaires avec des clients individuels est constituée par des portefeuilles de titres et des crédits. La question qui se pose maintenant est de voir si cette part substantielle des affaires va aussi connaître des changements», fait remarquer M. Lacher dans une interview accordée au site d’information Finews.
C’est un processus qui prend davantage de temps, contrairement au retrait de liquidités sur les comptes de clients, a rappelé le banquier. «Les conseils à la clientèle réfléchissent d’abord s’ils veulent quitter Credit Suisse en faveur de la concurrence et une fois l’étape franchie, ils vont essayer d’amener avec eux leur clientèle».
Au cours des derniers mois le gestionnaire d’actifs a bénéficié d’un certain afflux d’argent nouveau. Mais les montants engrangés sont venus de diverses sources et n’étaient pas surdimensionnés, a affirmé le président interrogé par le site d’information si Julius Bär avait bénéficié des déboires de Credit Suisse. Les banques cantonales, au profit d’une garantie d’Etat, sont bien positionnées dans ce cas, selon le dirigeant ayant travaillé pour Credit Suisse de 1990 à 2017.
Lors de la publication des résultats du premier trimestre 2023 fin avril, Credit Suisse a annoncé avoir essuyé des reflux d’argent de 61,2 milliards de francs. Au quatrième trimestre, la banque rachetée par UBS avait déjà accusé des sorties de fonds de 110,5 milliards.