La Grande-Bretagne relance la privatisation de RBS

AWP

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Londres va redescendre à 62,4% du capital de la banque dont il avait pris le contrôle après la crise financière de 2008

L’Etat britannique a annoncé lundi la vente d’une partie de sa participation dans la banque Royal Bank of Scotland (RBS), relançant le processus de privatisation du groupe.

En se séparant de 7,7% de RBS, l’Etat va redescendre à 62,4% du capital de la banque dont il avait pris le contrôle après la crise financière de 2008, a annoncé dans un communiqué UK Government Investments Limited, l’entité chargée de céder les participations de l’Etat.

Selon ce communiqué, l’Etat veut vendre environ 925 millions d’actions, pour un montant qui n’a pas été dévoilé, alors que la transaction devrait être actée le 7 juin.

Alors que le titre RBS valait 280,90 pence lundi soir à la Bourse de Londres, cette vente pourrait représenter quelque 2,6 milliards de livres sterling pour les coffres de l’Etat (3 milliards d’euros).

Le sauvetage de RBS avait coûté 45 milliards de livres à l’Etat britannique à la fin de la dernière décennie.

Le gouvernement avait annoncé vouloir relancer la privatisation de RBS lors de la présentation de son budget, en novembre dernier.

A l’époque, le gouvernement prévoyait de tirer un total de 15 milliards de livres de recettes sur cinq ans, au rythme de 3 milliards par an à partir de 2018-2019 et jusqu’en 2022-2023.

L’Etat avait déjà tenté de se désengager de la banque en juin 2015, mais après s’être défait de quelques pourcents de sa participation, il avait dû arrêter le processus devant les déboires de l’action du groupe sur les marchés. L’action RBS avait notamment dévissé après la décision des Britanniques de quitter l’UE lors du référendum du 23 juin 2016.

Depuis, le titre RBS s’est quelque peu ressaisi à la Bourse de Londres. La banque a notamment réussi en 2017 à dégager son premier bénéfice net annuel depuis la crise financière, et poursuivi sur sa lancée en élevant ses profits au premier trimestre 2018.

Les marchés ont également apprécié début mai de voir RBS trouver un accord avec les autorités américaines. Le groupe britannique a annoncé alors qu’il allait payer une amende de presque 5 milliards de dollars pour son rôle dans la crise des «subprime», là où certains acteurs du marché attendaient des sommes bien plus élevées.

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