La faillite d’une banque mexicaine pourrait coûter 100 millions à Credit Suisse

AWP

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Selon le portail économique El CEO, le groupe suisse figurerait au deuxième rang des créanciers «non garantis» de Crédito Real. La direction de CS assure ne pas avoir «d’engagement de crédit substantiel avec l’entrepris mentionnée».

Credit Suisse pourrait essuyer une perte de plus de 100 millions de dollars dans le cadre de la faillite de la banque mexicaine Crédito Real, actuellement en liquidation et dont la dette cumulée se monte actuellement à plus de 2,6 milliards.

Selon un document confidentiel de l’établissement, dont le portail économique El CEO a publié copie, le numéro deux bancaire helvétique est exposé à hauteur de 106 millions de dollars, ce qui lui vaut de figurer au deuxième rang des créanciers «non garantis», loin devant d’autres groupes internationaux comme BNP (51 millions) ou Santander (10 millions).

Le montant des dettes non garanties totalise 389 millions de dollars. Dans une prise de position écrite adressée à AWP, la direction de Credit Suisse assure ne pas avoir «d’engagement de crédit substantiel avec l’entrepris mentionnée», et que «toute affirmation contraire est sans fondement».

Selon le média mexicain, Crédito Real, dont la liquidation a été ordonnée en juillet et qui a sollicité le placement sous la loi des faillites aux Etats-Unis, doit payer 151 millions de dollars à une dizaine d’instituts de crédit dont les créances sont garanties, contrairement à la banque aux deux voiles.

Les premières alarmes parmi les créanciers remontent à février, lorsque l’établissement coté à la Bourse de México avait fait défaut sur le remboursement d’un emprunt obligataire suisse pour 184 millions de dollars.

Ce nouveau déboire vient s’ajouter à une série d’autres, qui ont poussé vers la sortie le patron de Credit Suisse, Thomas Gottstein, qui remettra en août les rênes de l’établissement à l’actuel responsable de la gestion d’actifs Ulrich Körner.

Ce dernier sera chargé de mener à bien la restructuration du numéro deux bancaire helvétique, qui comprend notamment la réduction de la base de coûts de 1 milliard de dollars, ce qui devrait se traduire, selon une source citée par Bloomberg, par la suppression de milliers de postes.

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