L’année 2022 avait bien débuté. Une poursuite de la reprise se profilait après une forte croissance économique en 2021. À cela s’ajoutait la perspective de fin de la crise sanitaire dans de nombreux pays, à l’image de l’annonce à la mi-février de la levée des mesures de protection en Suisse. L’optimisme a cependant cédé la place à l’incertitude avec le début de la guerre en Ukraine à fin février. Au fil des mois, les cours des matières premières et les prix de l’énergie se sont envolés, et l’inflation a fait un retour en force dans le monde. Face à la pression inflationniste, les banques centrales ont fortement relevé leurs taux directeurs. Ainsi, huit ans après leur introduction, la Suisse est sortie des taux négatifs, le taux de référence de la Banque nationale suisse (BNS) étant passé en six mois de -0,75% à +1,0%. Les prévisions conjoncturelles ont été revues à la baisse dans le monde comme en Suisse.

Au final, le pays et le canton de Vaud ont néanmoins affiché une croissance robuste en 2022, à respectivement +2,1% et +2,7%, avec un taux de chômage redescendu à son plus bas niveau depuis vingt ans.

Dans un contexte de marchés financiers moroses et de remontée progressive des taux d’intérêt, les revenus de la Banque se sont montrés solides. Grâce à un faible besoin en provisions, à la volatilité élevée du marché des devises et à la gestion active du bilan, les revenus de la Banque ont une nouvelle fois franchi la barre du milliard de francs. La hausse contenue des charges d’exploitation a permis de dégager un résultat opérationnel de 448 millions de francs, en hausse de 4% par rapport à son niveau record de 2021. Quant au bénéfice net, il a atteint son niveau le plus élevé depuis quinze ans à 388 millions de francs, en hausse de 3% par rapport à l’année précédente.

Forte de ses très bons résultats, la BCV propose à ses actionnaires un dividende de 3,80 francs par action, en hausse de 0,10 franc par rapport à l’exercice précédent. Si l’Assemblée générale donne son aval, le total reversé aux actionnaires s’élèvera ainsi à 327 millions de francs ou 84% du bénéfice net.

Le dividende proposé correspond au montant supérieur de la fourchette de l’horizon de distribution qui s’est achevé avec l’exercice 2022. Confiants dans l’avenir de la BCV et dans sa stratégie durable, le Conseil d’administration et la Direction générale ont reconduit la politique de distribution pour une nouvelle période de cinq ans. La fourchette de distribution a été relevée et portée entre 3,80 francs et 4,20 francs.

La durabilité est inscrite dans l’ADN de la Banque, que ce soit dans sa mission de banque cantonale ou à travers sa stratégie d’affaires. En 2022, l’engagement de la BCV en matière de responsabilité sociale d’entreprise, et notamment de protection de l’environnement, s’est poursuivi. Le dispositif visant à accompagner la transition énergétique par la Banque a été renforcé, notamment via la formation des conseillères et des conseillers. À titre d’exemple, la BCV met en oeuvre les dispositions des nouvelles directives de l’Association suisse des banquiers relatives à l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments. Celles-ci prévoient notamment que les questions liées aux économies d’énergie des biens immobiliers de la clientèle soient abordées dans le cadre du conseil en financement hypothécaire.

Notre travail de fond est reconnu par les agences de notation extra-financière. Parmi celles qui nous suivent, nous retenons notamment que la note octroyée par MSCI ESG est passée de BBB à AA en 2022, la meilleure note octroyée à une banque cantonale. Nous bénéficions toujours d’un A‒ auprès d’Ethos, soit la deuxième meilleure note sur son échelle de notation. Le CDP a classé l’an dernier la Banque dans la catégorie «Leadership» avec une note de A‒, soit la deuxième meilleure note sur une échelle qui en compte huit.

Dans un environnement boursier défavorable en 2022, l’action BCV a affiché une performance réjouissante. Sur l’année, le cours a progressé de 25,4% à 88,75 francs et, compte tenu du dividende de 3,70 francs par action versé au titre de l’exercice 2021, le rendement total s’est inscrit à 30,6%, le deuxième meilleur du secteur bancaire coté au SIX Swiss Exchange.

Gérard Haeberli, directeur général en charge de la division Private Banking, en poste depuis 2009, a fait valoir son droit à la retraite et a quitté la Banque le 31 décembre 2022. La BCV le remercie chaleureusement pour son engagement à la tête de sa division et au sein de la Direction générale. Gérard Haeberli continuera d’être actif dans le Groupe BCV: il poursuivra son mandat de président du Conseil d’administration de la filiale Piguet Galland & Cie SA.

Pour lui succéder à la Direction générale et à la tête de la division Private Banking, le Conseil d’administration de la BCV a nommé Christian Steinmann, qui a accumulé une grande expérience dans la gestion de fortune au Credit Suisse en Suisse romande. Il est entré en fonction le 1er novembre 2022.

En 2022...

... les banques centrales ont resserré leurs politiques monétaires et les perspectives économiques se sont dégradées

• Face à la forte pression inflationniste, les banques centrales ont dû réagir vite et fort. Ainsi, la Fed a rehaussé ses taux directeurs à sept reprises en 2022, et la BCE quatre fois durant l’année. Pour sa part, la Banque nationale suisse a relevé son taux directeur de 175 points de base en l’espace de 6 mois, mettant un terme à près de huit années de taux d’intérêt négatifs.
• Dans le même temps, la croissance économique dans plusieurs pays s’est ralentie, faisant même craindre un risque de récession. En Suisse, bien que les perspectives ont été revues à la baisse à plusieurs reprises, la croissance est demeurée positive en 2022, atteignant environ +2%.

... la BCV a présenté de très bons résultats, les meilleurs depuis 2007

• Les revenus du Groupe ont franchi une nouvelle fois la barre du milliard de francs, au-dessus de leur niveau de 2021 (+3%).
• En maîtrisant la progression de ses charges d’exploitation, la Banque a généré un résultat opérationnel de 448 millions de francs, en hausse de 4%.
• À 388 millions de francs, le bénéfice net de l’exercice est supérieur à celui de 2021 (+3%). Le ROE s’est élevé à 10,7%, l’un des meilleurs parmi les établissements bancaires comparables.

... la BCV a poursuivi sa politique de distribution

• Forte de ce résultat, la Banque proposera à ses actionnaires d’augmenter le dividende par action de 0,10 franc pour le porter à 3,80, francs soit 327 millions de francs ou 84% du bénéfice net.
• Dans la continuité des quinze dernières années, la Banque a décidé de reconduire sa politique de distribution pour une nouvelle période de cinq ans. À partir de l’exercice 2023, elle entend verser un dividende ordinaire par action compris entre 3,80 francs et 4,20 francs, sauf changements significatifs de l’environnement économique ou réglementaire, ou de la situation de la Banque.

... la BCV a poursuivi son travail de fond en matière de responsabilité sociale d’entreprise (RSE)

• La Banque a lancé depuis plusieurs années de nombreuses initiatives qui touchent tous les domaines de la RSE et travaille à renforcer sa communication autour de ces thèmes en lien avec les exigences réglementaires qui évoluent.
• Ce travail de fond est reconnu, notamment par les agences ou organismes de notation extra-financière: MSCI ESG a relevé sa note sur la BCV à AA, soit la meilleure note octroyée à une banque cantonale. Le score CDP de la Banque s’est également amélioré, passant de B à A‒, faisant entrer la BCV dans la catégorie «Leadership». De son côté, Ethos, acteur majeur en Suisse dans la finance durable, a confirmé son appréciation de la Banque en lui accordant sa deuxième meilleure note (A‒) sur une échelle à cinq crans.

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