La banque norvégienne DNB gomme l’impact du COVID-19

AWP

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L’amélioration est notable en particulier dans les secteurs des hydrocarbures, du transport maritime et, dans une moindre mesure, de l’immobilier commercial, explique la directrice générale, Kjerstin Braathen.

La plus grosse banque de Norvège, DNB, a vu son bénéfice progresser de 30% l’an dernier grâce à l’évaporation des risques que la pandémie de COVID-19 faisait peser sur l’économie.

La banque a fait état jeudi d’un bénéfice net de 24,4 milliards de couronnes (2,6 milliards de francs) pour l’année 2021 contre 18,7 milliards en 2020, un exercice plombé par de grosses provisions.

Résilience des entreprises, rebond de l’investissement, remontée des taux d’intérêt... Pour DNB, le trou d’air dû à la crise sanitaire n’est plus qu’un vague souvenir.

Si l’année 2020 avait été marquée par 9,9 milliards de couronnes de provisions pour créances douteuses, l’année qui vient de s’achever a été caractérisée par des reprises sur provision, à hauteur de 868 millions.

L’amélioration est notable en particulier dans les secteurs des hydrocarbures, du transport maritime et, dans une moindre mesure, de l’immobilier commercial qui avaient été touchés de plein fouet par la crise sanitaire.

Hormis ces facteurs exceptionnels liés à la pandémie, DNB affiche des résultats relativement stables.

Le produit net sur intérêts, c’est-à-dire la marge que la banque dégage entre ses propres coûts d’emprunt et les revenus qu’elle tire de ses créances, est resté inchangé, à 38,7 milliards de couronnes.

Les autres revenus (frais et commissions, instruments financiers, assurance vie...) se sont, eux, légèrement érodés (-3%), à 17,2 milliards.

Au total, le produit net bancaire – l’équivalent du chiffre d’affaires pour les banques – ressort à 55,9 milliards contre 56,4 milliards en 2020.

La fin d’année a été plus prolifique avec une progression de 16% du bénéfice net, qui frôle les 5,9 milliards de couronnes au quatrième trimestre, et une augmentation sensible des revenus.

«La réouverture de la société a stimulé le niveau d’activité de l’économie norvégienne», écrit la banque dans son rapport.

«Avec un chômage revenu à son niveau d’avant la pandémie et des entreprises affichant une forte volonté d’investir, DNB connaît une ruée de requêtes de la part des clients», ajoute-t-elle.

Face à cette reprise, la Banque de Norvège a été l’une des premières banques centrales à relever son taux directeur, avec une première augmentation en septembre, suivie d’une deuxième en décembre.

Au moins trois autres hausses des taux sont attendues dans le pays scandinave cette année, ce qui devrait permettre à DNB comme à ses concurrentes d’accroître leurs marges dans le crédit.

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