La Banque cantonale du Jura portée par les créances hypothécaires en 2022

AWP

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Les opérations d’intérêt, principale source de revenus de la BCJ, ont rapporté 37,8 millions de francs, en hausse de 5,8% sur un an.

La Banque cantonale du Jura (BCJ) a profité d’une forte croissance des créances hypothécaires l’année dernière, ainsi que de la fin des taux négatifs. L’établissement jurassien revendique mardi le meilleur résultat opérationnel de son histoire.

Ce dernier a profité d’une croissance de 11,4% pour atteindre 20,5 millions de francs. Le bénéfice net est ressorti à 10,2 millions, en hausse de 5,3% sur un an, écrit l’établissement mardi dans un communiqué.

Si les neuf premiers mois de l’année se sont inscrits dans la moyenne, l’établissement a bénéficié d’un quatrième trimestre nettement meilleur suite à la décision fin septembre de la Banque nationale suisse (BNS) d’abandonner les taux négatifs, a expliqué Bertrand Valley, directeur général, au cours d’un entretien accordé à AWP.

Les opérations d’intérêt, principale source de revenus de la BCJ, ont rapporté 37,8 millions de francs, en hausse de 5,8% sur un an. Tant la croissance des créances hypothécaires que le retour des taux d’intérêt positifs ont soutenu la performance.

Il faut cependant s’attendre à un ralentissement de la progression sur le front des hypothèques cette année, a commenté le directeur général. Les nouveaux taux seront en effet défavorables à l’immobilier de rendement, alors que le canton du Jura connaît un taux de vacance élevé, a-t-il expliqué.

Effet Moutier

Les prêts à la clientèle connaissent désormais une croissance de 130 millions de francs par an, contre 100 millions auparavant. L’ouverture en 2019 d’une succursale à Moutier explique en partie cette progression, a expliqué le directeur général.

Les opérations de commissions et services ont essuyé un léger repli, de 0,6% à 9,3 millions de francs, en raison de la faiblesse des marchés financiers.

Enfin, les opérations de négoce ont rapporté 4,7 millions, un chiffre en hausse de 21,7% et porté par les revenus de change. Les opérations de change ont en effet explosé avec la reprise des déplacements, tandis que le nombre de travailleurs frontaliers ne cesse d’augmenter. Il a dépassé les 10’000 en 2022, contre quelque 7000 il y a trois ans, a illustré M. Valley.

Les charges d’exploitation ont crû de 5,9% et atteignent 29,5 millions de francs. Les effectifs ont été étoffés à 130,5 postes en équivalent plein temps. La somme du bilan a augmenté de 2,9% à 4,26 milliards de francs.

Enfin, sur 61,8 millions de francs consentis dans le cadre des prêts Covid, plus de deux tiers ont déjà été remboursés, les emprunts encore ouverts se montant à 18,7 millions de francs.

La solide performance permet à la banque de proposer à ses actionnaires un dividende en hausse de 9,4% à 5,25 millions de francs, soit 1,75 franc par action contre 1,60 franc au titre de 2021. Sur ce total, 56% ira au canton.

Pour l’avenir, l’optimisme est au rendez-vous, la BCJ visant des résultats «en progression».

A la bourse, l’action BC Jura a terminé stable à 53 francs, dans un SPI en baisse de 0,76%.

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