JPMorgan Chase investit 200 millions pour le captage et le stockage de CO2

AWP

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La grande banque américaine a passé des partenariats de long terme avec les entreprises Climeworks, Charm Industrial, CO280 Solutions et Frontier.

La banque américaine JPMorgan Chase a annoncé mardi qu’elle allait débourser 200 millions de dollars (180,2 millions de francs) pour le captage et le stockage de 800’000 tonnes de dioxyde de carbone pour compenser ses émissions polluantes.

La firme de Wall Street a passé à cette fin des partenariats de long terme avec les entreprises Climeworks, Charm Industrial, CO280 Solutions et Frontier, détaille un communiqué.

Au-delà de la compensation des émissions de l’établissement d’ici 2030, l’objectif est d’aider ces entreprises à développer à grande échelle leurs technologies.

«Nous nous efforçons d’encourager le développement à grande échelle du captage et du stockage du carbone en tant que solutions commerciales et souhaitons envoyer un signal fort au marché», a expliqué le directeur des opérations de la banque, Daniel Pinto, dans le communiqué.

L’initiative de JPMorgan représente l’une des plus importantes à ce jour. Selon le site cdr.fy, qui recense les programmes de captage et stockage de carbone annoncés publiquement, Microsoft s’est engagé à acheter 2,8 millions de tonnes de carbone, suivi d’Airbus avec 400'000 tonnes.

L’accord avec la société suisse Climeworks, que JPMorgan avait aidé l’an dernier à lever 650 millions de dollars, porte sur neuf ans et vise au captage directement dans l’atmosphère de 25.000 tonnes de CO2.

Celui avec Charm Industrial dure cinq ans et prévoit l’achat de crédits correspondant au retrait et stockage d’environ 29'000 de tonnes de CO2 via la collecte de déchets agricoles et leur enfouissement.

JPMorgan s’est par ailleurs engagé à acheter à C0280 Solutions des crédits représentant la capture de 30'000 de tonnes de CO2 par an pendant 15 ans, soit 450'000 tonnes au total.

La banque a aussi rejoint le projet Frontier, qui investit dans diverses technologies de captage du CO2.

«Parallèlement aux réductions d’émissions, participer volontairement au marché du CO2 est un outil important pour permettre à la transition vers une économie à faibles émissions de carbone de se faire à un rythme et à une échelle adaptés au défi climatique», souligne JPMorgan.

En tant que première banque américaine par la taille des actifs, JPMorgan finance à la fois les géants du pétrole et du gaz et les technologies visant à lutter contre le changement climatique.

Elle est critiquée par les associations de défense de l’environnement pour la persistance de ses liens financiers avec des entreprises lançant de nouveaux projets dans les énergies fossiles et par certains, à droite, pour son soutien à des projets mettant en avant le respect du développement durable.

Le conseil d’administration de la banque a récemment recommandé à ses actionnaires de voter contre des propositions appelant à la rédaction de rapports sur sa politique de transition climatique et à la fin des financements pour les projets dans les énergies fossiles.

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