Au premier trimestre, le chiffre d’affaires atteint un nouveau record à la faveur de la hausse des taux d’intérêt.
JPMorgan Chase a dégagé au premier trimestre un chiffre d’affaires record à la faveur de la hausse des taux d’intérêt et vu son bénéfice net bondir. Son patron, Jamie Dimon, a estimé que l’économie américaine «continue à bien se porter dans son ensemble».
La plus grande banque américaine par la taille des actifs a toutefois mis de côté 1,1 milliard de dollars supplémentaires pour faire face aux éventuels impayés de ses clients, principalement en raison d’une «détérioration des perspectives économiques» avec «une probabilité accrue d’une récession modérée liée au resserrement des conditions financières». «Les consommateurs continuent de dépenser et ont des bilans solides, et les entreprises sont en bonne santé», a affirmé Jamie Dimon dans le communiqué de résultats.
Les dépenses effectuées par les détenteurs de cartes de débit et de crédit du groupe ont ainsi augmenté de 10% sur la période. «Cependant, les risques que nous surveillons depuis un an restent à l’horizon, et les turbulences du secteur bancaire ajoutent à ces risques», a-t-il ajouté en référence aux défaillances rapprochées de trois banques américaines en mars.
«La situation bancaire est différente de celle de 2008, car elle implique beaucoup moins d’acteurs financiers et moins de problèmes à résoudre, mais les conditions financières vont probablement se resserrer, les prêteurs devenant plus prudents, et nous ne savons pas si cela ralentira les dépenses de consommation», a-t-il remarqué. Le chiffre d’affaires de la banque a augmenté de 25% pour atteindre 38,3 milliards de dollars, porté par un bond de 49% de ses revenus nets d’intérêts, soit la différence entre les intérêts que JPMorgan gagne sur les prêts consentis à ses clients et les intérêts qu’elle verse aux épargnants et autres créanciers.
Son bénéfice net a grimpé de 52% à 12,6 milliards de dollars. JPMorgan Chase a par ailleurs vu le montant des dépôts de ses clients reculer de 7% par rapport à un an mais augmenter de 2% par rapport à la fin du précédent trimestre.
La firme a profité, comme les autres grands établissements, de l’arrivée de clients de banques plus petites craignant que leurs dépôts ne soient pas sécurisés. Mais elle fait aussi face à des clients souhaitant placer leur argent dans des produits financiers plus rémunérateurs. Ces résultats étaient bien accueillis à Wall Street, où l’action de la banque montait de 6% dans les échanges électroniques précédant l’ouverture.