Deux actionnaires du gestionnaire d’actifs en difficulté GAM, en passe d’être racheté par le britannique Liontrust, réitèrent leur opposition à la vente. Newgame, entité contrôlée par le magnat des télécommunications Xavier Niel, et son allié le gestionnaire de patrimoine Bruellan, proposent un nouveau «scénario d’investissement».

«Nous avons identifié une équipe de premier plan pour mener à bien le redressement et nous demandons instamment aux actionnaires de GAM de ne pas accepter l’offre de Liontrust, dilutive et destructrice de valeur», a déclaré Antoine Spillmann, directeur général de Bruellan, cité dans un communiqué publié mercredi. Le groupe d’investisseurs ne contrôle cependant que 9,5% de GAM.

Le consortium d’investisseurs estime être en mesure de multiplier la valeur de GAM par un multiple de 3 à 5 au cours des deux prochaines années, grâce à un plan en quatre étapes, comprenant l’injection de 25 millions de francs de capital par le biais d’un emprunt convertible, la mise en place d’une nouvelle direction, une restructuration et un recentrage sur les investisseurs très fortunés et la gestion de fortune.

Newgame et Bruellan font notamment valoir qu’en cas de succès du rachat par Liontrust, les actionnaires de GAM ne contrôleraient que 12,5% de la nouvelle entité alors qu’ils contribueraient à 40% de la masse sous gestion.

Pour rappel, les actionnaires de GAM se réuniront en assemblée générale le 25 août prochain pour statuer sur l’offre de rachat de Liontrust, soutenue par le conseil d’administration. Cette assemblée se tiendra à la demande de l’actionnaire Rock Investment, contrôlé par M. Niel et lié à Newgame et Bruellan. Le 7 juillet, les actionnaires de Liontrust ont par ailleurs donné leur feu vert au rachat.